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Le livre du vendredi, conseillé par Yannick Haenel

Ernest Mag Gaelle Obiegly

Le livre du vendredi de cette semaine est conseillé par Yannick Haenel qui nous a accordé un long entretien tout en sensualité sur son rapport à la lecture et aux livres. L’entretien et la puissance du propos justifie à elle seule l’abonnement à Ernest. (Tout comme celle de Philippe Lançon, ou encore de Philippe Val, ou de Leonor de Récondo sélectionnée pour le prix du livre Inter. Des entretiens au long cours que vous ne lirez nulle part ailleurs ). Mais revenons au livre du vendredi. Lors de la conversation avec Haenel, il a parlé d’un livre qu’il était justement en train de lire et qu’il adorait. L’autrice de ce livre est même pour lui l’une des grandes plumes de notre époque. La parole est donc à Yannick Haenel pour son livre du vendredi.

Une écriture étrange et totalement addictive

“Je suis en train de lire « une chose sérieuse », de Gaëlle Obiégly. Je peux dire que c’est l’écrivaine française contemporaine qui m’intéresse le plus. Elle écrit dans la langue des idiots, au sens de l’idiot de Dostoïevski, c’est-à-dire la langue des innocents. Son précédent roman, « Mon prochain », racontait la claustration d’une hôtesse d’accueil, enfermée dans les toilettes de son entreprise qui se mettant à écrire ses pensées sur du papier hygiénique. A partir de ce script farfelu, il y avait une sorte de discours, qui d’un « une âme simple » devenait shakespearien. « Une chose sérieuse » se passe à l’intérieur d’une secte.  On est dans un monde où l’humanité est déjà augmentée, le narrateur a un implant, ils ne sont plus du tout des humains, ils se comportent comme de doux givrés. J’aime les caractères étranges, ovniques de son écriture.”.

“Une chose sérieuse”, de Gaëlle Obiégly, éditions Verticales.

La suite de l’entretien fleuve et passionnant avec Haenel est là.

Sinon, tous les livres du vendredi d’Ernest sont là. Et nous sommes souvent les premiers à parler des bons livres. Abonnez-vous.

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