Dans sa chronique mensuelle, Paul Klotz, revisite la Pompidou Mania. Et si ce président, ô combien littéraire, avait encore des choses à nous apprendre ?
Par Paul Klotz
Marre de la Pompidou-mania ? Ne lisez surtout pas cette chronique, qui vient ajouter du bruit aux tambours battants d'hommages dont le grand Georges fait l'objet à l'occasion des 50 ans de sa mort ! Dans la fièvre médiatico-pompidolienne qui frappe la France contemporaine, aucun superlatif ne semble suffisant pour vanter la période dorée, celle des taux de croissance supérieurs à 5% et des centrales nucléaires, dont le deuxième Président de la Ve République fut l'un des protagonistes.
On a entendu ici parler du rapport de Pompidou à l'art contemporain, là de son rapport non moins baroque à l'environnement, ailleurs de ses liens avec le général de Gaulle... Bref, l'extension du domaine pompidolien est autant le symptôme d'un goût pour la nostalgie que la manifestation d'une certaine curiosité ; car, en effet, que sait-on de cet homme d’État aux sourcils broussailleux, aux airs paternalistes, que la mort arracha aux français avant le terme de sa magistrature ?
En réalité, peu de choses, car Pompidou n'a ni le ton théâtral du Général de Gaulle, ni l'austérité obscure de François Mitterrand ; il n'est ni Fouquet, ni Mazarin. Pompidou est sobre, il a la tête bien droite, et il parle ; il parle exactement, d'une vérité pure ; et quand les mots ne lui suffisent pas, plutôt que de recourir aux effets de manches, il cite les vers de quelques poèmes.
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