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Les 3 découvertes “Ernest” de l’année

Daniil Silantev Unsplash

Tout au long de cette année, toute l’équipe d’Ernest a tenté de vous faire découvrir des pépites. Que vous ne puissiez les découvrir ici et uniquement ici. Voici trois de nos découvertes de l’année. Idéales pour l’été…

Ernest Mag GondorLe cœur à l’aiguille de Claire Gondor, éditions Buchet-Chastel

Certains disent que c’est dans l’inattendu que surgit la beauté. Ce dicton peut s’appliquer à merveilles à ce joli livre de Claire Gondor, premier roman primé au Festival de Laval. Ce roman est inattendu tant dans la façon dont nous l’avons découvert (en discutant d’abord avec l’auteure sans savoir qu’elle était auteure…) et aussi évidemment et heureusement pour vous chers lecteurs, inattendu dans son propos, dans sa construction et dans sa force. En lisant le “cœur à l’aiguille”, vous découvrirez Leïla.

Un bel inattendu

Elle est l’héroïne envoûtante du très beau roman de Claire Gondor, « Le cœur à l’aiguille » paru chez Buchet-Chastel dans la collection Qui Vive. Leïla coud sa robe de mariée. Celle de son mariage avec Dan. Cette robe est un peu particulière. Elle est constituée des 56 lettres d’amour reçues de Dan. Ces lettres font ressortir ce qui fait la quintessence d’un amour : les petites choses. Façon de dire que l’amour est ce qui reste lorsque l’on ferme la porte de la chambre à coucher. Le livre dit aussi avec des mots puissants et forts l’absence et le manque. Une vraie réussite.

Ernest Mag SolitudeLa fin de la solitude de Benedict Wells, éditions Slatkine & cpie

L’Américain Paul Auster, dans son premier livre, parlait de « l’invention de la solitude ». Il relatait la perte de son père, et la solitude des personnages. Il racontait, aussi, quelles étaient les voies à explorer pour, peut-être, atténuer cette solitude pesante mais également créatrice. C’était en 1982. Et le livre de Paul Auster a été le point de départ d’une œuvre littéraire sublime et d’une nouvelle façon d’explorer les tribulations intérieures des personnages. 2017, c’est cette fois-ci Outre Rhin qu’un auteur nous emmène dans cette exploration. Avec justesse, finesse et volonté de guérir certaines de nos plaies. Bien malin, celui qui pourra dire si l’empreinte de Wells dans la littérature sera aussi importante que celle de Paul Auster, quoiqu’il en soit, son premier livre traduit en France et publié chez l’excellente maison « Slatkine et compagnie » est une vraie réussite qui reste très longtemps en tête. Ce livre est un bijou, nous sommes le premier média français à vous en parler. Benedict Wells est un jeune auteur allemand de 32 ans. Ce roman a été couronné de succès Outre Rhin avec plus de 200 000 exemplaires écoulés.

Happé par ce bouquin

Pas étonnant tant l’histoire de ce livre est une histoire de famille universelle. Une histoire sur l’enfance, sur le passage à l’âge adulte, sur le deuil, sur tout ce qui émaille nos vies. Nous avons été happé par la lecture de cet ouvrage. Et nous n’avons pas fermé l’œil de la nuit. Si vous voulez sortir des sentiers battus de la rentrée littéraire, si vous voulez découvrir quelque chose et avoir le sentiment d’être un pionnier, faîtes comme nous. Lisez-le, vous allez adorer.

Lire notre entretien avec l’auteur : “c’est le réel qui nous emmène vers l’imaginaire”

Ernest Mag Yolaur CharrelJe suis ici pour vaincre la nuit de Marie Charrel, éditions Fleuve Noir

Ah les secrets de famille ! Ils sont décidément une source inépuisable d’inspiration pour les auteurs. Pour le pire et le meilleur. Avec « Je suis ici pour vaincre la nuit » de Marie Charrel, nous sommes clairement dans le meilleur. Intriguée par des toiles d’une aïeule présente chez elle et signée Yo Laur, Marie Charrel, journaliste de son état, pose des questions. Les langues ne se délient pas. Aussi Marie Charrel entame une enquête pour en savoir plus sur cette fameuse Yo Laur. Plusieurs fois, les portes se ferment.
Marie Charrel persévère. Pour notre plus grand bonheur. Puisque Marie Charrel sort de l’oubli cette artiste, qui a vécu dans l’ombre de son mari André Bellot, et qui finira par être déportée à Ravensbrück.

Eloge des femmes libres

Le livre est passionnant de bout en bout. On s’attache à Yo Laur, cette femme libre qui n’a pas pu vivre exactement comme elle l’entendait. Ce « je suis ici pour vaincre la nuit » n’est pas sans rappeler le livre de David Foenkinos « Charlotte ». C’est sensible et intense. Une très belle découverte. De plus, notez d’ores et déjà dans vos tablettes que Marie Charrel publie un nouveau livre à la rentrée de septembre : une “nuit avec Jean Seberg” qiui confirme et amplifie tout l’immense bien que nous pensons d’elle ! A suivre.

Lire notre entretien avec Marie Charrel

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