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Idéalistes toujours

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«Un discours est un animal à sang chaud. On doit sentir un battement de cœur.» Telle est la devise de Waldo Woodson, qui sert de plume à la députée latino Teddy Ruiz. Le narrateur forme avec lui un duo impeccable. Ce professeur au chômage n’en revient pas de participer à tout ce cirque. C’est le point de départ du nouveau roman de Kristopher Jansma, l’auteur du magnifique New York Odyssée dont nous vous parlions ici. Dans les Idéalistes, son nouveau roman, il nous plonge donc dans les coulisses d’un monde politique où les mots sont toujours un atout. La relation entre Waldo, Teddy et le narrateur est passionnante et les anecdotes, les petits secrets de chacun des personnages sont croquignolets et la politique américaine est dépeinte sans concessions.

Un grand roman sur la perte

Dans ce livre, Jansma fait à nouveau preuve de son grand talent de plume, de sa causticité, de sa capacité à emmener le lecteur dans un univers qui lui est étranger et de la puissance de l’observation qu’il déroule. Dans les “Idéalistes”, Jansma se pose en lointain successeur du Tom Wolfe du “bûcher des vanités” tant il sait à la fois permettre au lecteur de s’attacher aux personnages, à s’en moquer aussi et enfin à se demander ce qui les conduit à faire des mauvais choix. Le tout est servi par une écriture réjouissante et dynamique qui donne au roman un rythme virevoltant. “Les idéalistes” est un grand roman sur la perte, un roman mélancolique, un roman qui – paradoxalement – donne presque envie de se lancer en politique. De la très bonne littérature.

Les idéalistes, Kristopher Jansma, Cherche-Midi

Tous les livres du vendredi sont là.

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