Alors que le confinement a fait naître un genre littéraire nouveau : le journal de confinement, Ernest a décidé de prendre le contre-pied. Nous avons choisi de discuter avec des auteurs et des autrices pour voir ce que cet instant si particulier provoque chez eux. Est-il source d’envie de création ou au contraire est-il source de vide, de désert, voire même de peur de la page blanche et d’un sentiment d’inutilité fort. Première autrice à nous raconter : Olivia Elkaim. Nous l’avions notamment rencontrée pour son sublime « Je suis Jeanne Hébuterne ».
Photos Patrice NORMAND
Nous avons l’image d’Epinal de l’écrivain qui pour écrire et pour créer se confine. Alors, ce confinement, idéal pour créer ou destructeur ?
L’idée de destruction est trop forte. Ce mot est radical et négatif. En revanche, je ressens un très grand vide, une très grande lassitude qui ne sont pas propices du tout pour écrire de la fiction. Heureusement que mon roman à paraître à la rentrée littéraire était terminé car je ne sais pas comment j’aurais pu travailler dessus dans ce contexte. Avec ce Covid, je ne pense littéralement qu’au vide, je n’arrive pas du tout à écrire de la littérature de fiction. Avant le confinement, je travaillais sur la création d’une pièce de théâtre. Cela est au point mort. Les seuls mots qui me viennent sont ceux des articles que j’écris pour le journal. (Olivia Elkaim est aussi journaliste à La Vie, NDLR).
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