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Héroïnes inspirantes S2E3 – Valentine

Ernest Mag Valentine Despentes Heroines

Troisième épisode de notre saison 2 consacrée aux héroïnes de romans contemporains inspirantes (La saison 1 est là). Aujourd’hui nous vous présentons Valentine. Valentine, c’est l’héroïne de Apocalypse Bébé, le septième roman de Virginie Despentes. Despentes, il faut lire ses romans. Ils disent tout du féminisme d’aujourd’hui.

Apocalypse Bebe Couv ErnestValentine est une adolescente. Valentine a disparu, mais personne ne la cherche vraiment hormis La Hyene et Lucie. Valentine, du coup, vit. Elle expérimente tout. Elle emporte tout sur son passage. Provocante. Sincère. Dingue. Indétrônable. Bouleversante. Choquante. C’est ainsi qu’est Valentine. La Hyene et Lucie sont à sa recherche, mais en attendant, elle défouraille.

Au travers du personnage de Valentine, ce sont toutes les injonctions faites à l’adolescent  “il est temps de devenir adulte“, mais aussi et surtout à l’adolescente qui sont remises en question et moquées par Despentes. “On pointe rarement du doigt le vrai ravage dont les journaux féminins et l’industrie cosmétique sont responsables : faire croire à une nation de boudins qu’elles peuvent, en faisant quelques efforts, avoir l’air d’autre chose que de ce qu’elles sont…” écrit par exemple Despentes dans la bouche de son héroïne.

Valentine, c’est aussi le questionnement des genres, des sexualités, des assignations, des rôles que l’on a décidé pour nous et que nous voulons remettre en question. Ce livre et le personnage de Valentine sont une claque. Pour les hommes. Pour les femmes. Pour la société toute entière. Ce livre et cette héroïne en particulier interrogent et interpellent fortement. Valentine et son périple restent longtemps en tête. Clairement, si nous étions tous et toutes un peu plus Valentine, ce serait vraiment bénéfique pour tout le monde. Le côté no future en moins.

Extraits.

Achète-toi tout ce que tu veux, ça ne remplira jamais le vide qui te dévore le cœur.

Dès qu’on passe la porte du lycée de Valentine, on est pris à la gorge par cette atmosphère caractéristique des petites usines à gosses. Un mélange d’ennui et de chahut.

Les gens, c’est bien simple: il suffit qu’on leur donne l’impression que le pouvoir vient de quelque part, et tout ce qu’ils veulent, c’est courir lui laper les pompes.

L’hétérosexualité c’est aussi naturel que l’enclos électrique dans lequel on parque les vaches

Il n’y a que les moches, les grosses, les vieilles pour se laisser étourdir par l’intensité du désir de l’autre. Ne jamais coucher en dessous de soi, condition première du respect de sa féminité

Toutes les héroïnes inspirantes sont là (Saison 2) et là (saison 1).

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