"Les Corps électriques" de Manuel Blanc est certainement l'un des romans les plus surprenants de l'année. Nous vous en parlions ici. Avant de partir en vacances, achetez-le. Vous ne le regretterez pas. Rencontre passionnante et électrique avec l'auteur, Manuel Blanc.
Toutes les photos sont signées Patrice Normand
[caption id="attachment_11409" align="alignleft" width="478"] Photo : Patrice Normand[/caption]
Quel roman prenant, surprenant. Virginie est une trentenaire qui rencontre la pole dance un peu par hasard et s’y jette corps et âme pour avancer dans sa vie, quitter son amoureux qui n’en n’a plus que le nom et retrouver sa féminité. Virginie va d’une façon particulière faire la connaissance de son frère jumeau qui deviendra de plus en plus présent, oppressant dans la recherche de son père qu’elle n’a jamais connu. C’est donc aussi une histoire d’hommes, de ses hommes, passés, présents et à venir. Durant sa quête, la narratrice échafaude de nombreux scénarios, veut anticiper ce qui va se passer pour mieux le gérer. Ne pas, ne plus perdre la main sur sa vie, sur cette mise au point avec les hommes. Le style de Manuel Blanc passe du vif et rapide au lent et envoûtant en fonction de l’état d’esprit de Virginie. Le côté féminin de l’auteur se glisse dans ses descriptions de pole dance, sensuelles, érotiques, provocantes mais jamais vulgaires rendant votre corps électrique lui aussi!!!
Pourquoi ce livre ?
Quand j’ai fini mon premier livre Carnaval, j’avais déjà en tête de travailler autour d’un personnage féminin qui aurait une profession en lien avec le corps. Cela fait donc très longtemps que cette histoire m’habite. L’autre idée était de travailler autour de la mémoire de nos vies. De ce que font les évènements dans notre cheminement intellectuel. Je me suis au départ lancé dans un livre dans lequel il y avait deux personnages centraux. Un homme et une femme, Virginie. J’avais un fil qui se déroulait avec ces deux personnages et une trame de thriller. Il était prêt à pâraître et pour des raisons de circonstances, cela ne s’est pas fait. J’ai repris mon bâton de pèlerin et j’ai rencontré Lisa Liautaud à L’Observatoire. Elle a lu, a aimé. Avec une réserve : selon elle, il y avait deux livres en un et on ne pouvait pas le publier ainsi. Son regard a été crucial et m’a conduit à élaguer le propos et à rester autour de ce personnage de Virginie, danseuse de pôle dance.
Pourquoi cette envie de travailler sur un personnage féminin ? Qu’est ce que cela disait de la place du corps féminin dans la société ?
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