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Bonheur estival ?

Nick Fewings ASSkKOUQKoY Unsplash

L’été est à nos portes, cet instant de suspension tant attendu où le temps semble s’étirer comme un chat langoureux sous le soleil de midi. Ce moment précieux où la frénésie de la vie se met sur pause, où les pages de nos vies se tournent au rythme des vagues et des soirées étoilées. C’est aussi le moment idéal pour nous arrêter et réfléchir, pour regarder le monde avec un œil nouveau, pour rêver et planifier la suite.
Chez Ernest, nous croyons que la littérature est ce fil invisible qui nous relie, qui tisse des liens entre nos âmes et celles des autres. Elle nous offre un miroir, révélant nos failles et nos forces, et nous permet de trouver dans les histoires des autres des échos de nos propres vies. Comme l’a si bien dit Marguerite Duras, “Écrire, c’est hurler en silence“. À travers ces hurlements muets, nous nous trouvons et nous nous retrouvons, nous construisons des ponts entre nos solitudes.

Cet été sera aussi un moment crucial pour Ernest. Nous avons besoin de vous, de votre soutien, de votre passion pour la littérature, pour continuer à faire vivre ce lieu de rencontre et de partage. Pour assurer notre avenir, il nous faut au moins 150 nouveaux abonnés (Par ici). Chacun de vous est une pierre essentielle à l’édifice de notre communauté, chaque abonnement est une promesse de plus que l’aventure Ernest continuera de prospérer.
L’été, c’est aussi, cette année, le temps des Jeux Olympiques, ce grand spectacle de l’humanité en quête de dépassement et de communion. Que ce soit devant l’écran ou dans un livre, cet esprit de compétition et de solidarité nous inspire. Comme dans la littérature, chaque athlète, chaque performance, chaque émotion partagée nous rappelle la beauté du lien humain, la force de l’art de se surpasser et de se connecter.
Ainsi, pendant cette saison estivale, nous prendrons le temps de réfléchir à l’avenir d’Ernest, de rêver à ce que nous pouvons encore accomplir ensemble. Nous écouterons les murmures des pages, les chants des poètes, et nous nous laisserons guider par cette verve créatrice qui nous anime.
L’été, c’est aussi la saison où nos corps se réapproprient l’espace, où la sensualité se déploie librement. Emma Becker, dans son ouvrage “La Maison”, nous invite à célébrer la liberté des corps et la puissance des désirs. Elle écrit : “Le corps des femmes, pour peu qu’il soit aimé, chéri, caressé, devient une machine magnifique.” Cette réappropriation de nos corps, cette célébration de la sensualité, nous rappelle que chaque été est une renaissance, une opportunité de se redécouvrir et de s’aimer pleinement.

Pour vous accompagner dans ces moments de quiétude et de réflexion, vous proposer de plonger dans les œuvres de ceux qui ont su capter l’essence de la vie et de l’été. Albert Camus, évidemment, avec son recueil “Noces” où il décrit la beauté sauvage de la nature et la communion avec le monde dans des textes comme “Noces à Tipasa” : “Comprendre, comprendre enfin, je ne cherche pas plus loin. Cette ivresse que j’ai connue aux heures où je me fondais dans l’univers et dans les braises chaudes du monde, elle me reste présente et je ne la distinguerai pas de ma vie.”

Leonard Cohen, quant à lui, nous offre des mélodies envoûtantes et des paroles d’une profondeur rare. Son recueil de poèmes “Book of Longing” est une exploration intime de ses pensées et de ses sentiments, où des poèmes comme “A Thousand Kisses Deep” nous rappellent la puissance de l’amour et de la mélancolie. Cohen nous montre que la poésie peut être un refuge et une source de sagesse.

Et comment ne pas évoquer Milan Kundera, dont le recueil d’essais “Les Testaments trahis” est une réflexion brillante sur l’art, la culture et l’identité. Kundera nous pousse à réfléchir sur la trahison et la fidélité, non seulement dans la littérature, mais aussi dans nos vies quotidiennes. Sa capacité à tisser des liens entre des idées complexes nous invite à voir le monde sous un angle nouveau et à questionner nos propres convictions. Comme il l’écrit dans “Les Testaments trahis” : “La mémoire humaine ne garde que les souvenirs dans lesquels elle a trouvé son bonheur.”

Le bonheur, justement. Quid de la philo ? C’est l’un des objets d’étude de Marianne Chaillan. Dans son ouvrage “Où est donc le bonheur ?”, elle en explore les secrets et rappelle que “le bonheur n’est pas quelque chose que l’on poursuit, mais une disposition que l’on crée”. Elle nous montre que la quête du bonheur passe par une réévaluation de nos valeurs et de nos priorités, et que l’été est le moment idéal pour cette introspection.

Enfin, terminer cette mélopée estivale par Epictète. Ce philosophe stoïcien, qui dans ses “Entretiens” nous enseigne l’importance de la maîtrise de soi et de la sérénité face aux aléas de la vie. Il nous rappelle que “ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, mais les jugements qu’ils portent sur les choses.” Un rappel salutaire que l’été, avec sa promesse de renouveau, peut être le moment parfait pour cultiver cette sagesse intérieure et trouver la paix en nous-mêmes.

Chères lectrices, chers lecteurs, continuons de tisser ensemble ce grand récit que sont le monde, la France, nos amours, et aussi Ernest. Prenons soin de nos liens, nourrissons nos esprits, et surtout, n’oublions jamais que chaque mot, chaque livre, chaque sourire, chaque baiser constitue une brique supplémentaire dans la construction de ce rêve collectif.

Bel été à toutes et à tous, et au plaisir de vous retrouver à la rentrée, plus inspirés et soudés que jamais

Bon dimanche,

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