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La possibilité d’une île

Ernest Mag Zalberg Ombres

Depuis quelques semaines, Carole Zalberg est chroniqueuse sur Ernest. Elle nous livre les livres qu’elle a sur ses genoux. Elle nous les raconte avec sa voix inégalable, son sens du récit et son amour des mots et de la fiction. C’est puissant et passionnant. Et c’est par là. Depuis de longues années, Carole Zalberg est autrice. Une vingtaine d’ouvrages. Tous différents les uns des autres, tous audacieux, tous emmenant le lecteur vers l’ailleurs et vers l’autre. Depuis plusieurs années également, Ernest est l’un des journaux qui suit les œuvres de Carole et qui à chaque fois est surpris, enchanté, et vous dit à quel point il faut lire les livre de Carole. (Ici, , ou). Son nouveau livre “Tes ombres sur les talons” paru cette semaine chez Grasset ne déroge pas à la règle.

Carole Zalberg est notre île

C’est l’histoire de Mélissa. Jeune fille bien sous tous rapports. Mais qui ne sait pas quelles routes emprunter. Elle essaye, donc. Un gourou bizarre l’attire à elle. Elle se transforme avec un pseudo aussi, grâce aux réseaux. Elle tente tout. Tout le temps. Cherche sa place. Croit la trouver. Et puis non. C’est aussi une histoire d’ombres. Celles de nos regrets, de nos ratés, mais aussi plus prosaïquement celles de la mort. Qui rôde. Qui est là dès les premières pages du livre. C’est aussi une écriture que ce livre. Comme toujours chez Zalberg. Avec une forme à plusieurs locuteurs, Zalberg réussit à faire entrer le personnage de Mélissa dans cette spirale qui la dépasse. Le roman est ciselé, dense, intense. Il tient en haleine. C’est essoré mais plein d’enveloppement de mots et de sensations que le lecteur sort de sa lecture. Mélissa doit fuir. Trouver un ailleurs. Une île pour se poser. Le lecteur, lui, a retrouvé l’une de ses îles littéraires préférées. Avec ces chemins habituels et ceux nouveaux que l’on découvre à chaque rencontre et qui nous font aimer plus le lieu. Carole Zalberg est notre île. N’hésitez pas à venir avec nous. On y est bien.

“Tes ombres sur les talons”, Carole Zalberg, Grasset

Tous les livres du vendredi sont là.

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