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Faut-il lire le dernier Modiano ?

Patrick Modiano 014 0

Faut-il lire le Modiano ? Faut-il en parler ? L'auteur, prix Nobel de littérature, n'a-t-il pas fait définitivement le tour de son sujet ? La question s'est posée au sein de la rédaction d'Ernest. On essaye d'y répondre. Et de vous donner des clés pour choisir.

D'un côté les fans absolus. Celles et ceux qui quoiqu'il advienne, un peu comme pour les fans de Woody Allen au cinéma,  trouvent toujours des pépites et des choses poétiques dans chacun des livres de Modiano. De l'autre celles et ceux qui pensent que Modiano tourne en rond qu'il ressasse jusqu'à la corde ses obsessions et qu'il a finalement déjà tout dit. Cela posant la question ultime : un auteur ou a fortiori un artiste doit-il savoir s'arrêter ?

ModianocouvLe débat a divisé. Voici un panorama des pour et des contre qui vous donneront envie, ou pas. D'abord, pour ceux qui n'auraient pas suivi, le pitch de "Encre sympathique" le nouvel opus de l'auteur chez Gallimard :  "Il y a des blancs dans cette vie…". Ainsi débute ce roman écrit (comme le précédent) à la première personne. Dans sa jeunesse, le narrateur (un certain Jean Eyben) fut chargé par l’agence de détectives Hutte de retrouver une jeune femme disparue, Noëlle Lefebvre. Le dossier est maigre. Tout juste sait-on (mais ce n’est pas certain) que la jeune femme aurait habité rue Vaugelas à Paris. Trente ans ont passé. Jean Eyben tente de reconstituer le puzzle de cette affaire irrésolue. Le livre que le lecteur tient entre ses mains est en fait le journal de Jean. Il écrit pour se souvenir mais les indices sont épars et la mémoire vacillante. Comment combler les blancs qui persistent ?

Génie ou disque rayé ?