Pour les moins de 30 ans le trotskysme est un vieux truc pour les parents, voire les grands-parents. Trentenaire fringant, Laurent-David Samama s'est pourtant plongé dedans avec professionnalisme et délectation. Il en ressort un essai bien plus large qui interroge notre rapport à l'idéal. Passionnant.
"Rouge, c'est la vie !", clamait dans l'un de ces derniers romans l'un des maîtres du roman noir hexagonal, Thierry Jonquet. Son acolyte Frédéric Fajardie, lui, vantait les "jeunes femmes rouges toujours plus belles". L'histoire ne dit pas si le journaliste Laurent-David Samama aime les "jeunes femmes rouges" mais en tout cas, elle dit à quel point "rouge" fut durant toute une époque, "la vie". Dans son essai-récit "Les petits matins rouges" paru aux Éditions de L'Observatoire, Laurent-David Samama entreprend de raconter l'histoire du trotskysme dans les courants de la gauche politique depuis la fin des années 70. Il tente également de comprendre comment et pourquoi cette histoire et cette filiation qui fut créatrice d'idéal et d'idées reprises par la gauche socialiste arrivée au pouvoir est désormais devenue une sorte de fardeau encombrant.
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