Lorsque Wilhelm rencontre Almah, c’est le coup de foudre. Leur amour est puissant et tout est parfait pour eux dans cette opulente Autriche des années 1930. Mais l’antisémitisme monte, les artistes, intellectuels commencent à s’exiler. Après une agression, Myriam, la sœur tant aimée part aussi mais eux restent, ils ne veulent pas laisser leurs parents âgés, et persuadés que leur assimilation de deux siècles les protège. Ils veulent continuer à vivre leur amour. Ce livre, peu de médias en parlent. Seuls les libraires et Ernest le portent. C’est un très beau moment de lecture.
Une fresque historique et amoureuse puissante !
En 1939, après mille tourments, ils partent avec des visas américains qui se révéleront faux. Ils resteront une année en camp en Suisse puis traversent la France, l’Espagne et embarquent au Portugal pour la République Dominicaine ; après cette longue et difficile errance, les voilà agriculteurs puis éleveurs dans cette jungle hostile, sauvage, dure, où ils s’adapteront et prospéreront…
Fondée sur des faits réels et des témoignages, cette fresque au souffle romanesque admirable révèle un pan méconnu de l’histoire mondiale. Elle parle du sort des individus pris dans les turbulences du temps, de la perte des rêves de jeunesse, de la douleur de l’exil et de la quête des racines. Une fresque formidable. Une grande histoire d’amour et d’histoire. Un moment de lecture rare. Un moment de lecture comme on les aime.
Catherine Bardon, les Déracinés, éditions Les Escales, 21,90 euros.