Et si un fil conducteur invisible et imperceptible existait entre les générations ? C’est l’idée classique, traitée avec une originalité rare, de ce très beau roman de Jonathan Coe, l’un des plus grands écrivains anglais actuels.
Dans ce livre Jonathan Coe met en scène trois générations de femmes Beatrix, Thea et Imogen. C’est par Imogen que tout commence alors qu’une cousine – Rosamond – vient de décéder et de lui léguer un carnet écrit à la main dans lequel se trouvent vingt photos. Des photos qui racontent des histoires de famille. Avec des trous, des défaillances, des joies, des peines, des destins brisés et des secrets lourds à porter. Et non des moindres : pourquoi Imogen est-elle aveugle ?
La petite et la grande histoire de l’Angleterre s’entrecroisent. Le blitz, l’homosexualité féminine dans les années 70 etc… Ce livre est mené de manière admirable. Le portrait de ces trois femmes est d’une justesse rare et l’émotion affleure à chaque page. Une question surgit pour le lecteur : pourquoi sommes-nous tous partiellement aveugles à ce qui nous rend heureux ou malheureux ?
