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Alex Vizorek : “Je déteste aller aux toilettes sans avoir un truc à lire”

Au lendemain de la remise du prix Goncourt, Alex Vizorek profitait de sa chronique humoristique hebdomadaire dans la matinale de France Inter pour se moquer gentiment des artistes maudits qui "n'ont jamais de prix à cause du copinage des jurys". Harold de Saint-Désir étant ce génie incompris. L'occasion était belle d'aller le rencontrer pour lui faire parler de son rapport aux livres. Un rapport à la fois "compulsif" et "pitoyable". Rencontre à tous les degrés.

Ernest Mag VizorekPourquoi cette volonté de passer de l’éphémère de la chronique radio à cette idée de la graver dans « le marbre » avec un livre ?

Alex Vizorek : La prétention du livre existe. Elle est réelle et elle m’angoissait un peu au début. Moi j’écris modestement pour l’éphémère et la radio. C’est fait pour disparaître. Un éditeur est venu me voir pour me proposer de faire ce livre avec quatre ans de boulot et de chroniques. En fait, je me suis bien attelé et bien amusé à sélectionner ce qui était plus intemporel, virer ce qui nous ramenait à un autre temps. De fait, le retravail a été passionnant car l’écriture avec les codes de radio ne collaient pas à celle du livre. L’ajout de cette fois-ci ce sont les brèves. Des textes courts que l’on peut lire aux toilettes ! (Rires). Et aussi les dessins de mes amis belges.

Quel lecteur êtes-vous ? Compulsif ? Occasionnel ?

En ce moment, vraiment, je dois confesser que je suis simplement un lecteur pitoyable !

Ernest Mag Vizorek Echapee BelgePitoyable carrément ? Mais pourquoi ?