S’il y a une chose qu’Ernest serine depuis près de sept ans maintenant c’est qu’il convient de lire toute l’œuvre romanesque de Jean-Philippe Blondel, écrivain impressionniste de l’humanité. (Tout ce que nous avons écrit sur lui est ici). Avec son nouveau livre “Traversée du feu”, Blondel tisse un récit intime et personnel où il devient l’objet de son talent d’écrivain. En cause : sa maladie. Cancer. Litanie du traitement. Vie chamboulée. Mais “temps retrouvé” en quelques sortes. Temps pour penser, réfléchir, aimer, pleurer aussi. “Ecrire c’est faire avec le deuil”, a dit un jour un grand écrivain. Blondel fait avec le deuil de celui qu’il était et raconte ce qu’il est devenu. Le tout, comme toujours chez lui, avec subtilité, finesse, douceur et intelligence tant et si bien que l’on a l’impression de lire un roman joyeux.
Avec une plume empreinte de tendresse, d’humour et d’une rare capacité à se mettre à nu, l’auteur transforme son récit personnel en une œuvre d’une portée universelle. Chez Blondel, on ne se regarde jamais le nombril. C’est celui de l’Humanité qui intéresse. Aussi, ce n’est pas seulement son histoire qu’il raconte, mais celle de chaque individu confronté aux épreuves de la vie, cherchant à en tirer des leçons de courage et d’espoir.
Portée universelle de l’unique
“Traversée du feu” se distingue par sa capacité à mêler les souvenirs douloureux à une célébration de la vie dans ce qu’elle a de plus précieux. Loin de sombrer dans le désespoir, Blondel choisit de regarder en face la mort et la maladie, et d’en ressortir avec une soif décuplée de vivre pleinement chaque instant. Son récit, ponctué d’anecdotes à la fois émouvantes et souvent teintées d’autodérision, offre une leçon d’humilité et d’acceptation.
L’ouvrage est un hommage à ceux qui, au quotidien, font preuve de résilience face à l’adversité. Enseignants, soignants, proches… Blondel rend grâce à ces figures de l’ombre qui illuminent notre existence par leur dévouement et leur empathie. “Traversée du feu” est ainsi plus qu’une autobiographie ; c’est une ode à l’humanité, un rappel de l’importance de chaque lien tissé, de chaque main tendue en signe de solidarité. Jean-Philippe Blondel, avec “Traversée du feu”, confirme son statut d’écrivain majeur de sa génération, capable de transcender sa propre histoire pour toucher à l’universel.
“Traversée du feu”, Jean-Philippe BLondel, L’Iconoclaste
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