Dans une actualité toujours plus angoissante, triste et complexe, l’esprit a souvent le besoin de s’évader tant vers une forme de légèreté que vers d’autres lieux, ou d’autres contrées. “Les dernières volontés d’Heather Mc Fergusson” paru chez Arlea et signé par Sylvie Wojcik remplit à merveille ces deux besoins. L’histoire est simple : Un jour, Aloïs, libraire à Paris, reçoit la lettre d’un notaire d’Inverness lui annonçant qu’une inconnue, Heather McFerguson, lui lègue sa maison dans le village d’Applecross. Qui est cette femme, dont Aloïs n’a jamais entendu parler et surtout pourquoi fait-elle de lui son héritier universel ?
Élégance et charme certains.
Alors que tout aurait dû le conduire à refuser cet héritage, lui qui sort à peine d’une rupture amoureuse et n’est pas bien certain de sa place dans le monde, Aloïs décide non seulement d’accepter l’héritage, mais aussi de partir en Écosse pour découvrir le pays, le parcours de cette femme dont il ignore tout et aussi se découvrir lui-même. Aloïs cherchait sa place et l’apaisement de son esprit, il va peut-être les trouver en Écosse que Wojcik décrit avec une plume vive et pleine de beauté en restituant le charme infini de ce pays. Dans ce roman au style élégant et chaloupé, Aloïs se découvre et envoie un miroir au lecteur. Celui de leurs propres interrogations autour de la raison, la passion et la fidélité à soi même, aux autres ou aux idéaux. L’autre thème de ce roman qui constitue une très belle surprise à l’orée de l’été est celui de l’apaisement que recherchent les différents protagonistes. C’est peu dire que tout cela est communicatif et que le plaisir et le charme distillés par l’autrice irriguent le lecteur. Un doudou littéraire à consommer sans modération !
“Les dernières volontés d’Heather Mc Fergusson”, Arléa, Sylvie Wojcik