Gallimard lance une nouvelle formule de sa prestigieuse NRF. Pour tenter de remettre au goût du jour la tradition des revues, presque oubliée ? Entretien avec l’éditrice et romancière Maud Simonnot, qui reprend les rênes de cet objet littéraire plus que centenaire.
C’est une Nouvelle Revue française moderne, avec de la couleur, qui devient semestrielle : où en est la NRF actuellement, pourquoi ce besoin de changer de formule? Pour attirer de nouveaux lecteurs ?
L'aspect physique de la revue n'est pas un élément négligeable au moment où tout le monde se questionne sur la manière dont on peut encore faire exister ces « vénérables » revues, qui peuvent paraître un peu désuètes, voire carrément poussiéreuses aux yeux de certains.
Alors que Maurice Blanchot s'écriait déjà il y a presque un siècle qu'on allait dénaturer la Nrf par des changements formels, l'éditeur Jean Paulhan estimait, lui, qu'une revue doit être "une entreprise sans cesse recommencée". Il nous a semblé qu'au moment où nous relancions la Nrf avec des dossiers thématiques sur des sujets de société (le premier numéro est sur la nature et l'écologie, le prochain sur les femmes...) qui nous permette d'intéresser un lectorat élargi, il était nécessaire d'accompagner ces nouveaux dossiers avec une maquette plus actuelle.
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