Ernest défriche des talents, nouvel épisode. Cette fois-ci, direction l'Italie et plus précisément le Frioul pour rencontrer Ilaria Tuti et mettre en avant le talent de cette auteure qui avec son premier roman "Sur le toit de l'enfer" (on en parle ici) signe une entrée remarquée et remarquable dans le monde du noir. Entretien.
Avec Ilaria la conversation est fluide et virevoltante. Elle passe facilement de la description précise du trait de caractère d'un personnage à une réflexion plus large sur la vie escarpée de chacun et chacune d'entre nous pour finir ensuite sur "Au nom de la Rose" d'Umberto Eco.
Quel est le déclencheur du livre ?
Il n'y en a pas un seul. C'est un ensemble de choses, même si c'est d'abord le flash de Teresa Battaglia qui m'a servi de guide. J'avais cette femme de 60 ans qui a eu une vie difficile mais qui est doté d'une très grande attention aux autres. Ce personnage dissonant et transgressif dans le monde de la littérature noire a été mon guide. Ensuite, l'histoire de cette région, la mienne, de cette nature si puissante et de ces enfants qui ont subi une histoire violente m'ont passionnée et j'ai décidé de mêler tout cela. C'est ainsi qu'est né "Sur le toit de l'enfer".
Parlons un peu de Teresa ce personnage "dissonant" comme vous la qualifiez, qui est-elle ?
Teresa c'est un kaléidoscope de toutes les femmes impressionnantes de mon entourage. Elle représente la beauté du quotidien. Ces femmes qui face à des situations extraordinaires, mais aussi et surtout face à des situations ordinaires sont source de beauté. C'est cela Teresa. Elle s'est libérée de ses chaînes, mais aussi de ses démons. Elle a transformé ses douleurs en un feu ardent qui l'anime et la fait avancer.
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