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Octobre au printemps. Un polar immense

Ernest Octobre Marrons

Sveistrup, retenez bien ce nom. Jean-Edgar Casel notre immense spécialiste du polar dans toutes ses facettes est le premier à en parler. “L’un des meilleurs polars que je n’ai jamais lu”, a-t-il indiqué lorsque nous avons discuté de cette chronique. Il vous en dit plus sur ce roman génialissime, signé Soren Sveistrup !

Encore un nouvel écrivain me direz-vous dans la longue lignée de tous ceux venus du Nord, mais celui-ci qui nous arrive tout droit du Danemark, vous n’êtes pas près de l’oublier… Néophyte dans le domaine de l’écriture mais déjà star dans le domaine de l’audiovisuel. Il est en effet le scénariste de la célèbre série “The Killing”.

Ernest Mag OctobreC’est une histoire sombre, macabre et machiavélique auquel vous allez être confronté. De mystérieux meurtres de femmes sont perpétrés dans la banlieue de Copenhague avec à chaque fois l’amputation d’un ou plusieurs membres sur la victime et surtout la pose près des corps de petites marionnettes fabriquées avec des allumettes et des marrons. Œuvre d’un fou, d’un psychopathe, d’un fétichiste ? L’intrigue se complique lorsque l’on découvre que les marionnettes sont à chaque fois porteuses d’empreintes qui appartiennent à la fille de la ministre des affaires sociales disparue un an plus tôt et présumée morte
Faut-il reprendre l’enquête, car le présumé coupable est déjà sous les verrous. Les deux enquêtes vont-elles de paire où est ce le fruit du hasard ? Le couple d’enquêteurs mis sur l’affaire se perd en conjectures surtout que les meurtres se multiplient, les victimes ont-elles un rapport entre elles et si oui lequel ? N’assistons-nous pas tout  simplement a une vengeance ? Et si oui par qui et pourquoi ?

Un roman au rythme effréné dont on ne sort pas indemne

Toute la subtilité du roman c’est qu’il est composé de courts chapitres un peu comme des scènes courtes qui entrainent automatiquement un rythme soutenu au récit. L’auteur ne se perd pas en descriptions inutiles ni dans la psychologie des personnages. Ce qui compte, c’est l’intrigue, l’accélération des évènements et la multiplicité des pistes possibles. On a vraiment l’impression de suivre une série, les images des différentes scènes  s’impriment très facilement dans notre esprit et malgré l’épaisseur du roman, il se dévore d’une traite. Jusqu’au dénouement final complètement inattendu où toutes les pistes se rejoignent. Chaque personnage a des raisons d’être là et aucun ne va en sortir indemne. En filigrane, on perçoit également une critique de la société danoise notamment dans le domaine de la maltraitance d’enfants, société qui normalement a toujours la réputation d’être la meilleure et la plus enviée.
Les éditions Albin Michel nous avaient déjà fait découvrir il y a quelques années un énorme talent dans la personne de Jussi Adler Olsen, ils doublent cette année la mise avec Soren Sveistrup. La prochaine fois que vous irez en forêt et que vous marcherez sur des marrons vous ne pourrez que repenser à certaines scènes dérangeantes de ce thriller absolument indispensable.

Octobre, Soren Sveistrup, Albin Michel.

Toutes les “Griffe de Jean” sont là.

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