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Beauté sans filtre

Le Livre Du Vendredi Twitter 1000x500(21)

Encore une fois, il réussit son coup. Encore une fois Jean-Philippe Blondel, dont nous avons déjà dit ici l’immense bien que nous pensons de lui comme auteur impressionniste de l’humain, réussit la prouesse de surprendre son lecteur, de le combler en écrivant un livre différents de ses autres livres mais où tout son talent éclabousse les yeux des lecteurs. Un roman où l’on retrouve aussi sa capacité puissante à peindre avec tendresse, fraternité, amour et ironie nos beautés et nos faiblesses.

Ce nouveau livre transporte donc les lecteurs et les lectrices au Tom’s, un bar qui ouvre à nouveau ses portes après le confinement. Il y a Jocelyne, José, Fabrice, et les clients : Chloé, Thibault, Guillaume … Ils s’observent, se jaugent, sont contents de retrouver un lieu de vie. Un lieu où les interactions humaines sont à nouveau là. Avec leurs forces, leurs faiblesses, leurs peines et leurs joies. Chacun vient avec son bagage de vie et, parfois, le partage, parfois non. Souvent, ce sont des anecdotes de vie réalistes qui relient les gens entre eux.

Un roman doux, joyeux et plein d’humanité

Comme si Blondel nous racontait aussi ces lieux que sont les cafés. Faits de discrétion et de curiosité. Des lieux qui renvoient aux hommes et femmes que nous sommes un miroir de notre être profond. Par ce que l’on y fait. Mais aussi par ce que l’on y vit ou que l’on pourrait y vivre. Comme dans un stade ou un train, dans un bistrot, tout le monde se croise. Toutes les couches de la population. Toutes les origines. Et chacun et chacune offre un possible. Ou non. Peu importe que l’on se parle ou pas, il y a dans l’observation des manies des uns ou des autres une forme de progression possible pour chacun. Jean-Philippe Blondel livre un “café sans filtre” au goût d’espresso italien pris au milieu d’une belle place ou à Positano, face à la mer. Puissant et doux.

Enfin, ce que réussit à merveille Jean-Philippe Blondel (comme dans tous ses livres) c’est de nous raconter tous et chacun. De peindre nos âmes avec des mots simples et universels. Au moment de refermer ce roman rare que l’on a pas envie de quitter :  sourire aux lèvres, émotions et la certitude que l’observation de l’Autre, l’empathie avec lui, est l’une des beautés les plus grandes de nos vies. Café sans filtre offre de la beauté sans filtre. Dans l’époque que nous vivons, c’est essentiel.

Jean-Philippe Blondel, “Café sans filtre”, l’Iconoclaste.

Tous les vendredi lecture d’Ernest sont là.

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