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Je soigne donc je suis

Dominik Lange VUOiQW4OeLI Unsplash

Cette semaine, Frédéric Potier a lu le "soin est un humanisme" de la philosophe Cynthia Fleury (Tracts Gallimard) paru un an avant la crise sanitaire. Au menu : de l'intelligence, une plume alerte et une exigence de vérité. Et aussi une forte résonance avec Romain Gary et Pierre Mendès France. A ne rater sous aucun prétexte.

FleurysoinUn portrait élogieux dans Libé, une page entière d’entretien dans Le Monde , la matinale de France Inter, la philosophe Cynthia Fleury, membre du conseil national d’éthique, a accédé au statut de "super-star" à l’occasion de la crise sanitaire. Un intérêt médiatique amplement mérité mais peu surprenant au regard de la qualité de sa pensée et de sa plume. Alors que des sommités de la médecine enfilent les perles dans les magazines avec des analyses aussi percutantes que « mes collègues sont nuls », « les parisiens ne comprennent rien » (on se croirait assister à un OM-PSG), « les essais cliniques ne servent à rien » ou encore « les journalistes ne font pas leur travail », la voix posée et précise de Cynthia Fleury s’avère précieuse. Publié en avril 2019, son petit essai « le soin est un humanisme » sorti dans la collection Tracts de Gallimard, nous donne à lire des lignes magnifiques de justesse, de puissance et d’équilibre. La philosophe, qui défend une vision de la philosophie qui ne se sépare pas de l’action propose plusieurs concepts particulièrement utiles dans cette période troublée.

Comment faire comprendre la vérité