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Et si la slow démocratie était notre avenir ?

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Comment refaire société ? Comment comprendre les nouveaux clivages ? Comment les combattre ou les assumer ? Comment donner une traduction démocratique concrète à tous les mouvements citoyens à travers le monde ? Toutes ces questions sont abordées avec brio dans l'essai stimulant de David Djaiz "Slow démocratie", paru chez Allary Editions. Frédéric Potier nous raconte.

David Djaiz est le prof d'économie dont tous les étudiant(e)s rêvent : jeune, brillant, sur-diplomé, beau gosse et sympa... il est de surcroît philosophe dans la lignée de son compatriote gascon Michel Serres, c'est-à-dire le héraut d'une philosophie qui ne spécule pas dans les limbes mais qui part du vécu et des problématiques des sociétés contemporaines. Après un essai très remarqué intitulé "La guerre civile n'aura pas lieu", David Djaiz nous livre ainsi un 2e opus à la fois très documenté, pédagogie et convainquant. "Slow démocratie. Comment maîtriser la mondialisation et reprendre notre destin en main", paru chez Allary Editions, articule avec talent les enjeux macroéconomiques (mondialisation, politiques commerciales, fiscalité), sociaux et institutionnelles.

DjaizLa thèse de l'ouvrage peut se résumer de la façon suivante : la mondialisation débridée aboutit à un affaiblissement des Etats-Nations et à une remise en cause des institutions démocratiques. Extrait : "L'augmentation de l'exposition d'une nation à la mondialisation libérale, en particulier au libre-échange affecte directement l'appareil de production dans certains territoires, accroît la polarisation de l'espace politique et fournit des opportunités électorales inédites à l'offre nationale-populiste". Sans conteste, nos sociétés se fracturent de plus en plus nettement entre des "nomades" hyper-connectés se livrant à une compétition économique mondiale, et de l'autre des sédentaires fournissant des services à la personne dont le coût doit être le bas possible.