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Sans la liberté, sans intérêt

Ernest Mag Liberte

Dans Paris, en ce moment, il est de bon ton de vanter les mérites de cet essai. De souligner la liberté d'esprit folle de l'auteur. Chez Ernest, comme souvent, on fait autrement. Frédéric Potier a lu l'essai de François Sureau et rend un verdict sans appel : passez votre chemin.

Par Frédéric Potier

L'avocat François Sureau n'aime ni les ministres de l'intérieur, ni les préfets, ni les policiers, ni les gendarmes, ni les juges. C'est dommage, mais c'est son droit.  Moi, j'aime les avocats. J'aime les avocats car j'ai toujours considéré qu'ils participaient à l'essence même de la Justice, à savoir la manifestation de la vérité qui ne peut éclater sans un examen scrupuleux de l'ensemble des points de vues. Et de fait, les meilleurs d'entre eux, par leurs plaidoiries, sont capables d'arracher au jury un acquittement hautement improbable tout autant qu'une condamnation sur laquelle personne n'aurait parié. François Sureau a choisi d'écrire un pamphlet à charge, publié par Gallimard, à la thèse très discutable : les libertés reculent inexorablement sous la pression médiatique et avec la complicité active de l’État.