Difficile le retour au turbin. Les mines sont renfrognées et les pensées sont toujours tournées vers cette plage sur laquelle on se détendait en famille ou entre amis, ou vers ce sommet gravi et ce paysage époustouflant qui s’étalait sous nos yeux. De fait, la rentrée est une forme de petite mort. Comme si le bonheur des vacances laissait la place à la morosité de l’année.
Et si on changeait le regard sur la rentrée ? Et si plutôt qu’une petite mort nous l’envisagions comme une forme de renaissance ? Et si on profitait de cet instant pour dresser des plans, élaborer des projets, et surtout se dire que l’année doit être remplie de tout pour pouvoir profiter pleinement des prochaines vacances. Cette logique de renaissance est celle opérée à outrance par le monde de l’édition. Entre mai et septembre, quasiment aucune nouveauté. Comme si le temps s’arrêtait. Et soudain, en septembre, plus de 500 romans à paraître. Comme un baby-boom des livres. Cette abondance n’est pas forcément synonyme de qualité totale, mais elle est un message : le signe qu’avec le mois de septembre, il peut exister une forme de renaissance positive pleine d’espoir. Ces 500 et quelques romans ne sont-ils pas la preuve que la folie est parfois source d’espoir ?
Et si nous envisagions autrement la rentrée ?
Dans cette rentrée littéraire dont nous avons établi un grand huit des romans hexagonaux, une pépite : le prince à la petite tasse d’Émilie de Turckheim. L’histoire d’une rencontre fraternelle entre Reza, réfugié afghan et la famille d’Émilie. Faire de sa vie un roman et le rendre universel. C’est la sublime prouesse d’un livre à ne manquer sous aucun prétexte. Quand on vous dit que la rentrée peut être une renaissance.
Au sujet d’une renaissance, ce mois de septembre sera aussi celui d’un nouveau départ sur Ernest avec des nouveaux chroniqueurs, de nouvelles rubriques et de nouvelles fonctionnalités pour vous satisfaire au mieux. Cela verra le jour à partir de lundi 3 septembre, puis tout au long du mois.
Chers lecteurs, chères lectrices, bonne rentrée….ou plutôt bonne renaissance !
