“Mes héros sont les enfants que j’aurais aimé être”, confiait Luca Di Fulvio qui de son sourire charmeur se moquait de celles et ceux qui le considéraient – à tort – comme un romancier populaire. Cela le faisait marrer d’ailleurs. “Quel plus beau mot que “populaire”, disait-il avant d’ajouter : “Oui mes héros changent le monde”, avant de passer du temps à signer des livres, à faire des photos avec ses fans, et à rigoler avec eux. Luca Di fulvio est mort, jeudi 1er juin, de la maladie de Charcot contre laquelle il se battait. Avec sa disparition, le monde des lettres perd un homme chaleureux, facétieux, espiègle, et d’un talent fou. Un homme qui aimait la vie, et qui aimait partager des repas et disserter de la vie, mais aussi raconter des histoires. Un bosseur intraitable qui remplissait à la main des carnets entiers.
Auteur talentueux et visionnaire, Luca di Fulvio a laissé une empreinte indélébile dans le paysage de la littérature contemporaine. Ses romans sont des œuvres d’art à part entière, des toiles de mots qui peignent des portraits vivants de personnages fascinants et de décors évocateurs.
Son écriture est une symphonie littéraire qui harmonise avec brio les émotions, les passions et les drames humains. Chaque page de ses livres est une invitation à l’évasion, une plongée profonde dans des intrigues captivantes qui nous tiennent en haleine jusqu’à la dernière ligne.
Luca di Fulvio était bien plus qu’un simple conteur. Il était un maître dans l’art de dépeindre la condition humaine, de révéler les facettes les plus sombres et les plus lumineuses de notre existence. À travers ses personnages, il rappelait que la vie est faite de luttes, d’amour, de courage et d’espoir. Simplement. Dans une forme d’incomplétude qui servait de moteur.
Son œuvre la plus célèbre, “Le gang des rêves“, est un pur chef-d’œuvre littéraire qui a conquis des millions de lecteurs à travers le monde. Chanceux celles et ceux qui ne l’ont pas encore lu. Ce roman épique, ancré dans le New York des années 1920, nous a transportés dans l’univers tumultueux des gangs italo-américains, tout en nous faisant vivre une histoire d’amour intense et bouleversante. #diamonddogs. Avec une plume poétique et un sens du détail saisissant, Luca di Fulvio a su recréer une époque révolue et donner vie à des personnages inoubliables. L’héritage laissé par Luca di Fulvio est grand. Son talent indéniable, sa créativité débordante et sa capacité à toucher nos cœurs font de lui un véritable génie littéraire. Ses mots perdureront, nous rappelant toujours la puissance de la littérature et la magie de l’imagination.
Ernest a une histoire particulière avec Luca. Il fut l’un des premiers auteurs que nous avons interrogés dans ces colonnes (l’entretien est là). Il fut un soutien d’Ernest, pas seulement dans les mots. Il a souvent été comparé à Dickens, ou Dumas. Il était Di Fulvio. Demain, d’autres écrivains seront comparés à ce grand monsieur qui a tant donné aux lecteurs et aux lectrices du monde entier. On a tous quelque chose en nous de Di Fulvio.
Ciao Luca, tu nous manques déjà.