L’esthétisme d’une couverture est parfois sublimé par un exercice de typographie particulièrement soigné. La preuve avec « Le cercueil de Job », le nouveau roman de Lance Weller, dont l’audace créative n’a pas laissé Tanguy Leclerc insensible. Un récit aussi puissant que le laisse supposer sa couv'.
On ne soulignera jamais assez l’importance de la typographie dans la constitution d’un livre. Pour peu que l’éditeur décide de jouer avec l’agencement des mots sur la couverture, son impact s’en trouve décuplé. Avec « Le cercueil de Job », Gallmeister offre l’une de ces pépites graphiques qui accrochent instantanément : quatre mots assemblés de telle sorte que l’on n’a pas d’autre choix que de prendre le livre en main pour en connaître le sujet. La police de caractère utilisée ne laisse guère de doute : à première vue, nous sommes dans une ambiance de western. Notre curiosité est renforcée par l’image incrustée dans les lettres du titre. On y devine des flammes, comme si le feu consumait le nom de Job, dont on sait qu’il est un personnage de l'Ancien Testament que Dieu mit à l'épreuve en faisant s'abattre sur lui toute une série de malheurs destinés à ébranler sa foi.
La guerre de Sécession est la blessure inguérissable d’une nation aujourd’hui encore en proie à ses démons.
Un cercueil, des flammes, des calamités, l’Amérique… Le décor est planté. Le roman de Lance Weller nous plonge au cœur de la guerre de Sécession, épisode traumatisant de l’histoire des États-Unis et blessure inguérissable d’une nation aujourd’hui encore en proie à ses démons. Pourtant, à moins d’être particulièrement calé en astronomie, difficile de savoir à quoi fait référence le titre du roman. Le Cercueil de Job est tout simplement l’astérisme formé par les quatre étoiles principales de la constellation du Dauphin, qui prend l’apparence d’un losange.
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