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Un soleil dans la nuit

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Impossible pour Tanguy Leclerc ce mois-ci de passer à côté de la puissance évocatrice de la couverture de « Sidérations ». Sur fond d'une relation filiale bouleversante, Richard Powers mêle une nouvelle fois habilement science et psychologie dans un récit qui condamne l’aveuglement des hommes face au désastre écologique qui nous guette. Un roman éblouissant !

D'aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été habité par la question de savoir si nous étions seuls dans l’univers. Comme beaucoup d’entre nous je pense, ce questionnement s’intensifie dès que je pointe le nez vers le ciel et que j’observe la voie lactée une fois la nuit tombée. Comment imaginer que parmi ces millions de corps célestes qui nous entourent, aucun n’abrite lui aussi la vie ? Comment se résoudre à l’idée que la Terre soit le fruit d’une série de coïncidences si heureuses et extraordinaires que la chance qu’elles se reproduisent ailleurs reste du domaine de l’utopie ?

En plongeant son regard dans le cosmos, on se sent à la fois insignifiant face au mystère qui nous fait face, et terriblement chanceux de faire partie de ce monde aux frontières infinies. Une sensation que j’ai retrouvé avec délectation devant la couverture de « Sidérations », le nouveau roman de Richard Powers. Il émane de cette image une chaleur qui me renvoie instantanément aux nuits passées à la belle étoile, allongé près d’un feu de camp improvisé en pleine nature, la tête tournée vers le ciel.

Une question d’enfant est le point de départ de toute chose.

Siderations