1 min

Étreinte humaine

Etreinte Ernest Mag

Cette semaine un pas de côté par rapport à la rentrée littéraire et à son lot de nouveauté pour vous parler d’un ouvrage sorti le 30 juin dernier, autant dire une éternité à l’échelle de notre monde littéraire où chaque nouveauté en chasse une autre. Un ouvrage “ancien” donc, et en plus de cela un roman graphique. Il est signé Jim (scénariste du génial “Une nuit à Rome”) et dessiné par Laurent Bonneau. Au-delà de leur collaboration, les deux hommes ont choisi une liberté créatrice totale. Le résultat est superbe. L’étreinte raconte l’histoire de Benjamin et Romy. Il est sculpteur, et elle est son modèle, ils sont ensemble. Sur la route, en revenant de vacances à Cadaquès, Benjamin fouille son portable est reste soudain fasciné par une photo prise à la volée sur une plage. Au milieu, une femme en maillot une pièce noir, allongée, les cheveux devant le visage, lisant un livre. Il ne parvient pas à décoller les yeux de cette photo. Pourquoi ?

Un récit profondément humain

Dans ce récit intense, poignant, profond où le dessin accompagne les circonvolutions de Benjamin pour retrouver un sens à sa vie, les deux auteurs nous parlent de nous. De nos pertes. De nos manques. De nos ratés. De nos failles. De ce que nous voudrions effacer. De ce qu’au contraire nous voudrions retrouver. Tels Benjamin le scénariste et le dessinateur sculptent une mélopée dans le profond de ce que nous sommes nous humains : incohérents et géniaux, agaçants et follement attachants, beaux et moches à la fois. Tout le cheminement de Benjamin pour retrouver la femme pour la photo est une métaphore de ce qu’il doit accomplir comme chemin pour se trouver lui-même après la perte de sa Romy. C’est beau, c’est intense, c’est toujours juste, et comme toujours avec Jim ce livre raconte la complexité humaine avec des mots d’une simplicité folle. Lisez l’Etreinte et embrassez-vous !

L’etreinte, Jim & Laurent Bonneau, Grand angle.

Tous les #vendredilecture d’Ernest sont là

1 commentaire

  • Et quelle couv’! JIM ?
    Une femme brune, de dos en maillot une pièce noir, en pleine lecture…
    Merci Ernest pour le rappel de cet ouvrage à lire dans notre été indien, à Rome ou ailleurs.

Laisser un commentaire