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Souviens toi d’Omaha

Omaha

75 ans. Jeudi dernier, nous avons commémoré le 75ème anniversaire du débarquement allié en Normandie. Par son ampleur, par sa préparation, par les histoires qu’il charrie, par l’imagination qui l’a accompagné, ce DDAY est certainement l’un des événements historiques les plus puissants de notre histoire récente. De ces événements dont on sent bien qu’ils portent en eux toutes les qualités d’un livre inoubliable : le souffle littéraire, la force tragique, la dureté, l’amour, la peine et le désespoir.
Ce DDAY fut donc peut-être l’un des plus grands romans de la seconde guerre mondiale. Le port artificiel d’Arromanches, l’opération cinématographique qui a conduit les alliés à faire croire aux Allemands que le débarquement aurait bel et bien lieu à Calais, les atermoiements de la météo, les messages codés sur la radio à destination de la résistance française etc… Tout dans cet événement est porté par une force. Celle de l’intelligence et de la dynamique des humains luttant pour la liberté. Comme tous les grands romans, alors que quasiment toutes les plumes qui l’ont façonné durant le jour J mais aussi avant et après ont disparu, il nous appartient à nous, vivants d’aujourd’hui grâce aux morts d’hier, d’en parler encore et toujours.Pour transmettre la mémoire. Pour transmettre aussi l’immense sacrifice de ceux qui sont venus mourir à Omaha Beach et sur les autres plages.

L’intelligence collective

Dans ce débarquement, ce qu’il faut raconter à nos enfants, c’est la puissance de l’intelligence collective des alliés, c’est le courage sans bornes qu’il fallait pour faire ce qu’ils ont fait, c’est aussi ceux qui ont préparé tout cela en France par leurs actes de résistance. C’est aussi leur dire que ces gens sont morts pour que nous soyons, nous, dignes de ce qu’ils sont venus défendre.
Enfin, ce qu’il convient de dire aussi aux enfants, comme quand on referme un grand roman dont on sait qu’il sera parmi notre Panthéon, c’est la dimension humaine. C’est la résilience et la persévérance dont il fallait faire preuve quand sur la boucherie d’Omaha, il semblait que les ténèbres étaient tombées. Les soldats, eux, y ont cru toujours. Et ils ont chacun par leur action incessante réussi l’œuvre collective de ce débarquement de Normandie.
 Au fond, alors que l’on pourrait se demander si cela sert encore à quelque chose de raconter toute cette histoire, ce qui nous donne la réponse, c’est certainement de se dire que si l’on est revenus collectivement et individuellement de ces ténèbres là, alors on peut revenir de tout.

Tous les éditos d’Ernest sont là.

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