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Grand prix du roman de l’Académie Française 2017 – La tour abolie – Gérard Mordillat – Albin Michel

Ernest Mag Tour Abolie MordillatMordillat, c’est l’audacieux. L’écrivain qui décide de toujours creuser son sillon. D’affirmer toujours plus la dimension sociale de son œuvre. Il a tout exploré. Les fermetures d’usine, les activités militantes, les gueules cassées du libéralisme. Toujours avec acuité, verve, et un regard bien à lui. Celui des humanistes. Ses deux derniers livres sont plus « violents ». Ou du moins, ils répondent à la violence actuelle du monde. Dans la « Brigade du rire » il imaginait un commando de clowns qui capturait une sorte de « François Lenglet » pour le faire travailler selon les remèdes qu’il préconisait à longueur d’éditos. Le propos se voulait à la fois drôle mais disait aussi la violence du monde actuel pour ceux qui n’ont pas grand chose. Avec la « Tour Abolie », Mordillat poursuit son œuvre sociale. Il raconte l’histoire (vraie) de ces gens qui vivent à demeure dans les sous-sols des tours de la défense.

Que ferait-on sans Mordillat ?