La promesse du titre est osée, presque irrévérencieuse. Sa forme fragmente des phrases à picorer en cette période de l’Avent. Rappelez-vous, un court soir d’hiver, vous regardez l’être aimé, vous vous penchez vers elle ou lui. Dans le creux de son oreille, vous chuchotez : « A quoi tu penses ? ».
Et là, intervient Hervé Le Tellier. Dans le sillon temporel de I Remember de Joe Brainard (Angel Hair) et des fragments perequien de Je me souviens (Fayard), le lauréat du Goncourt 2020 adresse une promenade chantante au lecteur. L’humour et la légèreté portent toutes ces “pensées” pouvant constituer autant de réponses à cette question si simple, si courante. Tout y passe : le quotidien, l’amour, le désamour, l’argent, l’intériorité, l’altérité, la vacuité, la temporalité, le questionnement…
Cette nouvelle édition de Les amnésiques n’ont rien vécu d’inoubliable (Castor Astral, 2017) est revisitée par son auteur. Une ré-écriture fluide du premier tirage édité en 1998, déjà chez Castor Astral.
“Les amnésiques n’ont rien vécu d’inoubliable, Hervé Le Tellier, Castor Astral
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