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L’universalisme a sa revue

Cette semaine, Frédéric Potier a le sourire. Il se réjouit, et nous avec, de la relance du DDV, la revue universaliste de qualité éditée et imaginée par les équipes de la LICRA. DDV, voici donc le nouvel acronyme qu’il faut retenir. DDV, c’est désormais le signe de ralliement des universalistes de tous les pays. Et le nom de cette belle idée de la LICRA.

Chers ernestiens, chères ernestiennes,

Depuis quelques semaines déjà vous pouvez apercevoir dans les kiosques parisiens la revue le DDV avec en Une un portrait de Samuel Paty réalisé au pochoir par le grapheur C215.

« DDV » quèsaco me direz-vous ?

Pas d’inquiétude, il ne s’agit pas d’une excroissance de VSD mais du « Droit de Vivre » (DDV), la revue de la Ligue internationale de lutte contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA), une des plus vieilles associations de défense des droits de l’homme, née en 1928 pour soutenir à l’époque les réfugiés juifs d’Europe de l’Est victime des pogroms.

Le charismatique et dynamique président de la LICRA, Maître Mario Stasi, a eu l’excellente idée en cette fin d’année 2020 de relancer la revue de cette association quasi centenaire. Pour cela, il en a confié les rênes à l’historien Emmanuel Debono, auteur d’un essai de référence sur l’histoire de la législation française en matière de lutte contre le racisme et l’antisémitisme.

Universaliste, humaniste, républicain et camusien

L’initiative mérite amplement une chronique chez Ernest car il y avait urgence à relancer la publication d’un magazine sérieux mais accessible au grand public portant une ligne universaliste, humaniste et républicaine.

Car contrairement à d’autres associations, la LICRA se tient solidement arrimée à une ligne attachée aux valeurs émancipatrices des Lumières et de la Révolution française. Là où d’autres ont sombré dans de mauvais combats avec des alliés peu recommandables, la LICRA assume clairement l’orientation fixée par ses fondateurs.

Le « Droit de Vivre » en est l’illustration. S’inscrivant dans la droite lignée d’Albert Camus et de “Combat”, le DDV entend lutter contre toutes les formes de haine et en premier lieu l’islamisme, cet obscurantisme qui prospère sur les angles morts de la République et qui instrumentalise sans vergogne certaines humiliations et luttes sociales. Ce numéro de décembre 2020 rassemble ainsi des éditorialistes prestigieux comme Philippe Val ou Raphaël Enthoven mais aussi des entretiens approfondis sur le complotisme avec Tristan Mendes France (que nous avons désormais le plaisir d’écouter sur France Inter le vendredi à 8h50 ) ou avec la comédienne Tania de Montaigne (dont j’avais salué ici un essai en 2019) ou encore avec la Ministre déléguée Elisabeth Moreno dont je vous invite à découvrir le parcours exemplaire. Il serait injuste enfin de ne pas mentionner les textes d’universitaires de tout premier plan comme les sociologues Pierre-André Taguieff et Smain Laacher ou l’historien de l’esclavage Frédéric Régent. Petite cerise sur le gâteau, des dessins de Xavier Gorce nichés au milieu…

Le menu de ce numéro est donc très riche et pourtant il ne vous en coûtera que 9,90€ en kiosque pour ce trimestriel ou 30€ d’abonnement annuel. Pour tous nos amis lecteurs qui ne savent pas toujours comment s’engager en ces temps troublés voilà une occasion facile de manifester votre soutien aux valeurs humanistes.

 

Aux kiosques citoyens, aux kiosques !

Retrouvez tous les essais transformés de Frédéric Potier ici.

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