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“La messe ? Non, la fête”

Matty Adame NLUb9GThIcg Unsplash

Alors que le confinement se termine doucement, Jérémie Peltier fait le bilan, s’insurge contre la messe, a envie de faire la fête et de bouger ses fesses. Rafraîchissant.

C’est samedi ! Le samedi tant attendu ! Alors, vous êtes contents ? Vous allez pouvoir enfin acheter en toute liberté vos sweats à capuche dégueulasses et vos casquettes Patagonia comme tout bobo qui se respecte ? Ça va retourner chez Celio, Marionnaud et Mango pour essayer de faire croire encore et toujours que vous êtes toutes et tous belles et beaux ?

VertigeillimiteVous n’êtes pas possible ! Les chèques Kdok à peine arrivés sur votre bureau que vous vous précipitez déjà pour vous faire des cadeaux, comme si vous vous récompensiez d’avoir bien confiné comme de bons élèves ayant bien respecté les consignes. A peine les magasins rouvrent leurs portes que vous voilà plongés de nouveau dans les « vertiges de l’illimité »[1], à jouir sans entraves dans ces infrastructures de commerces, « formes de bulles dans lesquelles les usagers font l’expérience de l’illimité, en étant séparé du monde habituel, fait de limitations et de contraintes ».

C’est ça, votre récompense ? Et vous voulez qu’on vous applaudisse ? Et vous pensez sincèrement l’avoir méritée ? « Confinement », « confinement »… On vous a vu traîner dans la rue vous savez ! Le 12 novembre dernier, dans une enquête de l’Ifop [2], 60% des Français indiquaient avoir transgressé au moins une fois le « nouveau confinement » depuis son instauration, contre 33 % sur les six premières semaines du premier confinement. Vous avez été par ailleurs chez les uns et chez les autres, on le sait : 23 % des Français disent avoir vu des membres de leur famille durant le second confinement (8 points de plus qu’au printemps) et   20 % ont vu leurs amis.

Ah, et encore mieux : 9% des Françaises et des Français disent avoir enfreint les règles pour retrouver un partenaire – ou potentiel partenaire – sexuel, soit 3 points de plus que lors du premier confinement. Petits canaillous !

D’ailleurs, un élément ne trompe jamais : les audiences télé, qui ont été moins bonnes que lors du premier confinement, comme le confirme Les Échos [3]. La télévision, miroir de la société française nous informe que, même si la durée d’écoute a grimpé de Murai Hr 2rCggxMjd 8 Unsplash16 % sur les cinq premiers jours de confinement comparé à la même période un an plus tôt, la croissance est bien moins franche qu’au printemps. Lors de la première semaine du confinement en mars, les Français s’étaient rués sur leur téléviseur : la durée d’écoute avait augmenté de plus d’une heure par rapport à l’année dernière (+37 %) à 4 h 43 (contre 4 h 22 lors du nouveau confinement).

Conclusion : vous étiez moins devant la télé car vous étiez moins chez vous les petits  coquins !

Alors vos petites phrases du type « Moi j’ai respecté le confinement sans problème, j’essaie de faire attention » ; « Moi finalement ça ne change pas grand-chose à ma vie vous savez le confinement » ; « Oh moi ça se passe bien le confinement, j’ai un bon rythme, je structure bien mes journées entre la chambre et le salon », vous arrêtez tout de suite d’accord ?

D’abord on ne vous croit pas, ensuite ça nous gonfle. Ça nous gonfle, vous savez, comme ces gens qui continuent à nous gonfler sur la querelle pain au chocolat / chocolatine. Ça va s’arrêter quand ça aussi ? Quand est-ce que vous allez comprendre qu’on n’en a rien mais alors rien à foutre de votre petit colloque et vos petites phrases sur chocolat / chocolatine !? On n’en peut plus de ce sujet.

Mais d’ailleurs, à part mentir et transgresser, qu’est-ce que vous avez fait pendant le soi-disant « confinement » ?

Bah comme la dernière fois, certains se sont pris pour des chefs de chantier. Ils ont recommencé à bricoler pour contribuer, Gorcesans doute, à l’harmonie de leur couple, et pouvoir dire le reste de l’année : « Ok ça fait six mois que je ne fais rien pour la maison, mais souviens-toi, pendant le confinement ! ». Durant la première semaine du « nouveau confinement », Leroy Merlin a enregistré une hausse de 138 % des ventes de peinture blanche par rapport à début novembre de l’année dernière. Autre élément, les tables et tréteaux : + 68 % de ventes par rapport à début novembre 2019 [4]. Tables et tréteaux, sans doute pour écrire des livres et des romans (ah d’ailleurs, en parlant de romans, les librairies sont rouvertes, c’est bon ! Ceux qui pleuraient hier – car vous avez pas mal chialé au début de ce confinement je vous rappelle – vont pouvoir enfin sécher leurs larmes tout en continuant à ne pas aller dans les librairies, comme dirait notre grand chef Xavier Gorce [5]).

 

Allez, on vous a vu ces dernières semaines commander – comme d’habitude – sur Amazon et descendre en douce pour accueillir le livreur en bas de votre appart afin de ne pas vous faire griller par les voisins ! On le sait !

Bon, et à part pleurer, qu’est-ce que vous avez fait aussi pendant ce « confinement » ? Ah mais oui ! Vous nous avez saoulé avec les États-Unis ! Comment oublier cela ? Un grand moment ! Tous les journalistes français se sont barrés au pays de l’oncle Sam (personne n’a encore compris pourquoi on dit « Oncle Sam », qui est cet « Oncle Sam », quels sont ses réseaux, etc, mais tout le monde le cite) pour nous faire vivre en immersion les élections américaines comme si on y était. Honnêtement, c’est quoi ce pétage de plombs ? On a donc vu des gens, en France en 2020, ne pas dormir de la nuit – et en être fiers ! – pour assister au décompte des bulletins de vote dans des coins paumés du fin fond des États-Unis ! Ça devient grave et personne ne se préoccupe de ce drame social. « Biden repasse en tête en Pennsylvanie » lisait-on sur twitter. « Oh mon dieu, je suis si stressé, je croise les doigts pour Joe » lisait-on sur Facebook. « Trump va faire un coup d’Etat j’en suis certaine » lisant-on sur LinkedIn.

C’était beau. Vraiment. Très émouvant. On attend la même émotion et le même engouement pour les prochaines élections municipales à Alençon.

Monaco et Aya, vous n’avez rien d’autre ?

Alors, en même temps, peut-être que vous n’avez rien suivi de tout cela car vous avez eu la présence d’esprit de vous tirer à Monaco, comprenant tout à coup que le petit coin de verdure en Ardèche dont vous étiez tombés amoureux lors du confinement ensoleillé et chaleureux d’avril dernier s’était tout à coup transformé en un endroit dégoûtant et bien flippant en plein mois de novembre pluvieux. D’ailleurs, vous le saurez pour la prochaine fois, mais se tirer à Monaco en période de confinement est une excellente idée : en principauté, pas de confinement, tout est comme avant ! « Un goût de liberté retrouvée pour les Français qui sont nombreux en terrasse à profiter des restaurants et à vivre déconfinés » [6]. La sécession des riches. Propre.

Ce confinement a peut-être été l’occasion pour vous de découvrir également le nouvel album d’Aya Nakamura, nouvelle égérie nationale, devenue l’artiste française la plus écoutée dans le monde. Son nouvel album, sachez-le, a été téléchargé plus de 12 millions de fois sur la plateforme Spotify quatre jour après sa sortie, devenant ainsi le troisième album le plus écouté au monde devant celui du groupe AC/DC [7]. Voilà, c’est tout.

Monaco + Aya, c’était le couple gagnant de ce second confinement : « Viens je t’emmène à Monaco, tu feras des selfies dans ma gov ».

Vous vous moquez ? Ne soyez pas méprisants ! Je vous apprends qu’à l’occasion de la Toussaint (car oui, pendant ce second confinement, il y a également eu la fête des morts. Il n’y a pas de hasard vous savez), le journal normand Liberté. Le bonhomme libre a demandé au crématorium de Caen quelles étaient les musiques les plus jouées lors des cérémonies. Et bien vous serez surpris que derrière les classiques et attendues « Puisque tu pars » de Jean-Jacques Goldman ou « Le Paradis Blanc » de Michel Bergé, des musiques plus actuelles sont demandées depuis quelques temps, comme « Les yeux de la mama » de Kendji Girac ou « Roule » de Soprano. On apprend par ailleurs qu’une cérémonie s’est déjà tenue avec « Le Petit Bonhomme en mousse » de Patrick Sébastien parce que la défunte regardait son émission tous les samedis soirs [8].

Que dire de plus sur ce confinement ? Vous vous êtes passionnés pour Vesoul et pour l’affaire Daval : l’émission « Sept à huit » sur TF1 a réalisé le 15 novembre son meilleur score depuis 2015 avec un reportage dans les coulisses de l’affaire Daval (5,31 millions de téléspectateurs) tandis que « Daval, la série » (quatre épisodes) diffusée sur BFM TV les 16 et 17 novembre a réuni 1,07 millions de téléspectateurs (contre 200 à 300 000 téléspectateurs habituellement sur ce créneau horaire).

Vous avez en outre regardé la deuxième saison de la série « 10 % », qui apparaît comme la 5ème série française préférée des Français avec une note moyenne de 5,7 sur 10, juste derrière « Kaamelot » mais devant « Engrenages » et « Plus belle la vie » [9].

 

ViandeEn vrac, pour le plaisir : des internes ont organisé une fête à l’hôpital de Tarbes en plein confinement[10], des gens ont été choqués de voir des lapins et des faisans entiers dans des barquettes du rayon boucherie du centre Leclerc de Morières-lès-Avignon tandis que certains ont écrit sur leur attestation de déplacement qu’ils sortaient car ils voulaient « péter la gueule à un mec ». En effet, dans la nuit du samedi 21 novembre, les policiers de Lannion ont interpellé un homme en possession d’un cran d’arrêt. Muni d’une attestation, l’individu avait mis comme justificatif vouloir « péter la gueule à un mec » [11].

On m’a également dit qu’un jeune homme de 25 ans a été condamné à trois mois de prison avec sursis probatoire par le tribunal correctionnel de Poitiers pour avoir violé un petit poney de 28 ans dans un pré à Chiré-en-Montreuil [12]. Bah alors, qu’as-tu fait à mon fidèle petiiiiiit ponnneyyyyy ?

Au lieu du “Black Friday”, faisons le “White Friday”

Quoi d’autre ? Il y a eu des polémiques sur des vidéos de policiers floutées ou non floutées (solution de compromis : je propose de flouter les gens moches, et de pas flouter les autres, pour faire du bien au pays et à ses yeux) et on s’est querellé pour des histoires de vaccins, en attendant la prochaine polémique, celle où les animalistes vont se rendre compte qu’on a testé le vaccin miracle sur des petits animaux sans leur demander la permission.

On s’est engueulé sur un documentaire, une histoire de Hold-up et de manipulation des élites. Bon moi, quand je vois ça, la seule chose que je veux dire, c’est que le principe du confinement, c’est pas jojo pour les dingos. Et que s’il fallait un argument pour en éviter un troisième, peut-être serait-ce celui-ci : Président, je vous infirme que plus les gens sont confinés et restent chez eux, plus ils deviennent demeurés.

Bon, on s’est aussi querellé sur le « Black Friday » et sa date de report. Ça c’est pareil, ça s’annonce encore comme un sacré cirque dans les jours à venir. D’abord, on attend la polémique sur « Black ». Je vous le donne en 1000. « White Friday » ça serait plus sympa et moins sensible. Moi je dis ça vous savez, c’est juste pour éviter une polémique. Par ailleurs, on attend les scènes d’émeutes pour choper du Nutella à moitié prix chez Intermarché. Car ça, mon bon monsieur, c’est la déglingue comme on aime.

On a aussi mis aux enchères un déjeuner avec François Hollande et Julie Gayet pour la Fondation de Yann Arthus-Bertrand [13], et on a mis des heures à faire des choix. Des heures à choisir un plat Deliveroo, et des heures à choisir le film ou la série à regarder. Et oui :  l’immensité des possibilités entraîne toujours la lenteur de la décision.

Ah mais oui, j’oubliais ! On a eu peur de ne pas pouvoir passer Noël et manger la buche en famille, alors qu’on va nous bloquer nos cartes bleues à force d’être à découvert et qu’on n’aura plus rien pour faire des cadeaux ! Je résume : on s’est donc battu corps et âme pour maintenir la fête qui nous coûte un smic par an et qui nous ruine pour le reste de l’année ? Bravo les gars ! Grande grande perf !

Et, le comble : on a craint de ne pas pouvoir assurer la fête la plus pourrie de l’année, le fameux « jour de l’an ! ». Une chance cela dit cette année : comme tout le monde va être terrifié de se faire gauler par les autorités pour organisation de fête non maîtrisée, vous ne verrez pas le dégueulis de la vie privée des uns et des autres dégouliner sur les réseaux sociaux le soir du 31. C’est toujours ça de pris.

Bon, au final, quand on fait le compte les amis, entre le 30 octobre, date du nouveau confinement, et aujourd’hui, il s’est quand même passé pas mal de merdes. L’addition est, disons-le clairement, assez salée. Sans compter, évidemment, les attentats terroristes désormais réguliers, qui ont fait l’objet des deux dernières chroniques d’Ernest. On est quand même sacrément doués pour faire autant de conneries en si peu de temps, vous ne trouvez pas ? Un mois, et ça repart, mais totalement en vrille. On est comme ça, nous, quand on nous parle de ce qui est essentiel et non essentiel. On sort l’artillerie lourde.

Mais où est passée la fête, la vraie ?

Mais désormais, tout ira mieux, n’est-ce pas ? C’est samedi et c’est reparti, c’est bien cela ? Samedi, la folie disparaît pour David Jackson M7sg0rvJhq4 Unsplashredonner place à l’apaisement et à la raison.

Vous ne voyez pas qu’il y a un problème là ? Un truc dont tout le monde se fout mais qui nous manque pourtant terriblement ? Un truc qui empêcherait pourtant à la folie de continuer à se propager dans ce pays ?

Les restos ? Ça nous manque évidemment. Mais on peut toujours se faire des dîners chez soi, à plusieurs. Ce n’est pas le top, mais on arrive malgré tout à compenser et à composer comme cela.

Non, ce qui nous manque, c’est notre soupape, notre moyen d’expression unique, notre espace de décompression dont on se sent orphelin depuis bientôt un an maintenant. Je veux évidemment parler des boîtes de nuit, fermées depuis mars et jamais rouvertes depuis.

Car oui mes amis. S’il y a bien un truc impossible à compenser et à inventer à domicile, c’est bien l’ambiance des boîtes de nuit. Tout ce qui les entoure d’abord : le dîner qui s’étend jusqu’à 2h du matin, le trajet en taxi après s’être repoudré le nez avec vos amis, l’attente dans la file qui vous parait beaucoup plus longue que la dernière fois, l’entrée dans la boîte (« Une bouteille ? Deux ? Une table ? ») et la dépose des affaires dans le vestiaire, en tâchant de glisser dans les poches le strict nécessaire tout en mettant le ticket de votre manteau dans un endroit que vous ne pourrez pas oublier même dans de piteux états. Et tout ce qui va suivre derrière, évidemment : des regards échangés avec des inconnus au bar jusqu’aux discussions impromptues dans les escaliers des toilettes, de la saveur si enivrante d’un parfum lorsqu’il est mêlé à la fumée de cigarette jusqu’à la sensation évidemment au bout de plusieurs heures de ne plus vraiment tout contrôler sur la suite de votre nuit.

 

ComaEt la danse, bien sûr, véritable manège dont les montures reviennent sans cesse, que décrit joliment Frédéric Beigbeder dans Vacances dans le coma [14] :

« La danse est un évanouissement en boucle, une philosophie frénétique, une théorie de la complexité. La danse s’appelle reviens. C’est le tour de manège de chevaux numériques sur un carrousel détraqué (…). C’est Paris dans la danse, un début d’apothéose. La multitude de corps en lévitation gracieuse. Ils ne font plus qu’un dans le tempo métronomique des boîtes à rythme. Les têtes ne portent qu’un seul corps, et cette pieuvre n’émet qu’un seul cri, monstrueux de pureté (…). Bienvenue dans la nouvelle église païenne à laser holographique tridimensionnel : rejoins-les vite, ceux qui croient dans le néo-disco ».

 

Toutes ces sensations, toutes ces saveurs et toutes ces odeurs se sont envolées depuis mars dernier. Il est tout simplement impossible de les reproduire et de les retrouver en l’état actuel des choses, même avec toute notre imagination et nos efforts d’auto-persuasion.

On est en train d’oublier ce que danser veut dire

La vérité, c’est qu’on a fermé la nuit avec toutes ces conneries. Et je ne suis pas certain que danser soit comme le vélo : au bout Vip Room Parisd’un certain temps, on oublie. On est en train d’oublier ce que danser veut dire. D’ailleurs, on ferme des lieux. Le VIP Room, l’un des mythiques établissements de Paris, ne rouvrira jamais, achevé par la crise du Covid. Déjà 108 boîtes de nuit ont déposé le bilan, quand près de 300 autres seraient en grande difficulté selon le Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs (SNDLL) [15].

« Normes », « Jauge », « 8 personnes », « 4 personnes », « 28 novembre », « 15 décembre », « 20 janvier » : bordel mais nous on ne comprend rien à tout ça. La seule jauge qu’on connaît c’est celle de la piste de danse. Le seul nombre qu’on connaît c’est le nombre de bouteilles posées sur la table et le nombre de verres (jamais suffisant) que la barman a bien voulu nous concéder.

« Vivre ensemble, vivre ensemble », ils nous disent en permanence. Mais nous, ce qu’on veut, c’est être ivre ensemble. Le reste, ça nous importe peu.

« Aimez-vous les uns les autres » nous disent-ils ! Mais non ! Nous, on veut s’aimer les uns sur les autres, se marier ans une boîte à sardines, à 80 dans un espace de vingt mètres carrés, un DJ comme maître de cérémonie, car lui seul peut me sauver la vie.

Les bigots nous ont encore cassé les oreilles

« On veut la messe, on veut la messe, on veut la messe ! ». Les bigots nous ont encore cassé les oreilles ces derniers jours[16]. Mais nous, ce qu’on veut, ce sont les fesses, les fesses, les fesses ! Les faire bouger jusqu’à en crever, dans notre temple sacré qui s’appelle discothèque.

Au vertige de la consommation illimitée qui va reprendre ses droits les prochains jours et les prochains mois, on demande le droit de bénéficier de nouveau du vertige des nuits illimitées, des nuits sans fin, qui seules nous permettent de repartir in fine sur le droit chemin au petit matin. On ne demande pas grand-chose, juste la capacité à retrouver un espace dans lequel on vide notre folie pour en ressortir plus léger derrière. C’est pour le bien de la collectivité, rien de plus. Nous ce qu’on veut, ce n’est pas dépenser, c’est danser. Ce n’est pas dépenser, c’est valser.

Danser comme Diego.

Et valser comme Domi.

Bonne reprise de la déglingue et bon white Friday à toutes et tous. Promis, l’année prochaine, entre la journée mondiale sans voiture et la journée mondiale sans tabac, on instaurera une journée mondiale sans argent. L’avantage, avec ça, c’est qu’on sera nombreux à pouvoir la suivre. Pour une fois.

[1] Florent Bussy, Le vertige de l’illimité. Société de consommation et mythe de la démesure, Robert Laffont, 2020

[2] https://www.ifop.com/publication/les-francais-et-le-reconfinement-entre-depression-et-transgression/

[3] https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/les-francais-regardent-moins-la-television-que-durant-le-premier-confinement-1262447

[4] Libération du samedi 7 et dimanche 8 novembre

[5] https://www.lemonde.fr/blog/xaviergorce/

[6] https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/alpes-maritimes/menton/pas-confinement-monaco-francais-affluent-restaurants-coiffeurs-1893306.html

[7] https://www.francetvinfo.fr/culture/musique/aya-nakamura-la-pop-queen-francaise-dont-le-nouvel-album-aya-bat-deja-des-records_4195285.html

[8] https://actu.fr/normandie/caen_14118/crematorium-de-caen-quelles-sont-les-chansons-les-plus-ecoutees-lors-des-ceremonies_37039132.html

[9] https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2020/11/117572-Rapport-LP.pdf

[10] https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-des-internes-font-la-fete-a-l-hopital-de-tarbes-le-directeur-denonce-une-attitude-completement-irresponsable_4179651.html

[11] https://www.closermag.fr/vecu/faits-divers/peter-la-gueule-l-attestation-lunaire-d-un-homme-arrete-par-la-police-1200102

[12] https://www.ouest-france.fr/nouvelle-aquitaine/vienne/vienne-il-viole-une-ponette-et-ecope-de-trois-mois-de-prison-avec-sursis-7037515

[13] https://www.bfmtv.com/politique/un-dejeuner-avec-francois-hollande-et-julie-gayet-aux-encheres-pour-la-fondation-de-yann-arthus-bertrand_AN-202011050208.html

[14] Fréderic Beigbeder, Vacances dans le coma, Grasset, 1994

[15] https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/11/06/rip-le-vip-room-paris_6058785_4500055.html

[16] https://actu.fr/ile-de-france/paris_75056/a-paris-une-manifestation-des-catholiques-prives-de-messe-pourra-avoir-lieu-devant-saint-sulpice_37638861.html

Toutes les chroniques de Jérémie Peltier pour Ernest sont là.

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