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Le goût d’Esparbec

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Esparbec, le plus grand pornographe français est décédé. Ses romans délicieusement chauds resteront. Entre la Jument, la pharmacienne, la foire aux cochons ou les mains baladeuses, nous avons de quoi faire. Notre spécialiste, Virginie Bégaudeau lui rend hommage.

Esparbec est mort en juillet. Un soir de chaleur. Un soir d’été comme il en a tant raconté. En apprenant la nouvelle, je n’y ai pas cru. Esparbec est un immortel. La dernière fois que nous nous sommes vus, j’en étais convaincue. L’une des plus grandes figures vivantes de la littérature pornographique était à nos côtés. D’ailleurs, j’ai songé, fugacement, à la fin de ce genre de romans dont on ne parlait pas avant. Sans Esparbec, que deviendra la collection média 1000 ? Que deviendra la baise sur papier ? La vraie. (Nous vous parlions de certains de ses livres ici).

J’ai été triste, la nostalgie viendra plus tard, en apprenant des mots de mon éditrice qu’il était parti « pour de bon ». Ce qu’elle ne savait pas, c’est que grâce à lui j’ai écrit mes premiers textes érotiques. Avant « June », je lisais les mots d’Esparbec, pensant qu’il représentait l’univers entier de l’industrie porno. Il n’y avait pas de prénom, il n’y avait pas d’image pour cet homme qui se revendiquait pornographe, clamait qu’écrire le sexe c’était aussi y prendre du plaisir. Il nous a décomplexés.

Je lui dois beaucoup, et je le lui ai dit.

Aujourd’hui, je voudrais rendre hommage à l’homme derrière la plume et à la carrière qu’il a menée. A cette grande famille d’auteurs, lecteurs, éditeurs, à ce qu’il aimait le plus : l’humain. Son cul, plutôt.

Au revoir, Monsieur. Et merci.

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