Dans un entretien au long cours accordé à Ernest Philippe Val, ancien directeur de Charlie Hebdo et de France Inter, auteur d’un essai récit remarquable “Tu finiras clochard comme ton zola” éditions de l’Observatoire, réagit à la façon dont la gauche et la République sont en train de faire face à l’#antisémitisme qui revient. Voici sa réponse :
Photo Patrice Normand
Vous écrivez même dans le livre que l’antisémitisme est le « boson de la gauche ». Constat d’une acuité intéressante dans cette période où l’antisémitisme semble être devenu aux yeux de certains une opinion comme les autres…Vous pouvez me parler un peu de ce Boson de la gauche…
En physique, il arrive que l’on découvre un phénomène dont on ne connaît pas la cause directe. Il y a un phénomène A et un phénomène C. A à un rapport avec C, mais on ne sait pas pourquoi. Donc on imagine une chose que l’on appelle X. X est une intuition non encore prouvée. C’est un Boson. C’est le Boson de Higgs. Un jour, à force de recherches, on trouve le Boson qui devient B. On isole et on définit la nature. Pour revenir à la gauche la question est de savoir ce qui se passe entre la gauche « Blum » et la gauche antisioniste, altermondialisme pour qu’elle soit aussi divisée. On peine à le dire, mais il y a des intuitions, des signaux, des actes. En clair, il y a un boson. J’affirme que l’antisémitisme est LE Boson actuel de la gauche. C’est l’élément indicible que l’antisionisme dissimulait comme le nez rouge dissimule le clown, mais qui a fini par montrer son visage au moment même où il approuvait que les femmes arabes couvrent le leur.
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