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Une alter esthétique politique

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Dans sa chronique "la politique est un roman", Renaud Large convoque Didier Wampas et Emile Guillaumin pour inventer une alter esthétique politique. Une esthétique Wampasienne. Kézako ? Réponse dans la chronique, et bien plus encore.

 

WampasSouvent, je pense à Didier Wampas. Il chante bien. C’est entraînant, drôle, parfois émouvant. Les Wampas, c’est sympa. Cela fait longtemps que nous n’en avons pas entendu parler. Pourtant, Didier Wampas fait de la musique comme une randonnée céleste. Il déroule ses chansons, imperturbable, à son rythme. Il garde le cap. Ce n’est pas Didier Wampas qui change, c’est le monde autour de lui qui s’affaisse. Il se déclare “punk ouvrier” comme il y avait, dans le temps, des prêtres qui travaillaient à l’usine, au plus près des masses laborieuses. Didier a bossé comme électricien à la RATP, en parallèle de sa carrière de musicien. Le succès commercial est arrivé, par surprise, mais Wampas venait toujours sur les chantiers. Imperturbable, vous dis-je. Il y a une véritable esthétique chez Didier Wampas, celle de la simplicité. Au cœur du banal journalier se loge une source inépuisable de beauté. Surtout, l’immuable sublime l’ordinaire. Lorsqu’on passe le quotidien au tamis, on retrouve une essence permanente. Inaltérée, cette huile humaine est superbe. C’est ça l’esthétique wampasienne.