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En aparté avec Antoine Wauters

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Tout juste auréolé du du Goncourt de la nouvelle pour son recueil politico-poétique "Le musée des contradictions", l'écrivain belge Antoine Wauters se livre à Carole Zalberg. L'occasion d'évoquer ce prix et son désir de faire parler "ceux que l'on entend jamais". Carole Zalberg avait été l'une des premières à dire tout le bien qu'il fallait penser de ce livre.

Dès votre premier roman, "Nos mères", vous avez reçu de nombreux prix. Le Goncourt de la nouvelle pour "Le musée des contradictions" constitue-t-il une reconnaissance et une joie particulières ?

Antoine Wauters : Que " Le musée des contradictions " reçoive un tel prix, c’est pour moi la preuve que les lignes sont en train de bouger. Il y a une dimension politique évidente dans ce livre. Notre façon de faire de la politique, de nous aimer, de faire des enfants, de rêver, de travailler, d’écrire des livres... tout ça se retrouve dans ces nouvelles et y est remis en question. Ce Goncourt, plus que n’importe quel autre prix, est la preuve qu’il reste de beaux jours pour les textes engagés. À titre plus personnel, je suis aussi très heureux qu’un peu de ma Belgique soit récompensée, à travers ces noms de lieux que je cite : La Belle Roche, la Fagne Saint-Remacle... Ce sont les lieux où j’ai grandi et où je vis toujours aujourd'hui. Ils sont le terreau de mon écriture.