1 min

Délicieux interdit

Ernest Sottsass Vendredi

Et si l’on vous donnait des bonnes nouvelles ? C’est ce qui guide ce papier #vendredilecture, connu ici sous l’appellation du “Livre du vendredi”. D’abord, première bonne nouvelle, il est désormais possible de passer à l’action et de soutenir concrètement nos librairies indépendantes dont nous avons regretté la fermeture durant ce confinement. En effet, de nombreux libraires partout en France, ont commencé doucement à imaginer des initiatives pour préparer la suite et ne pas rester sans chiffre d’affaires durant tout le confinement. Aussi sur le site “Je soutiens ma librairie” sont recensées avec précision toutes les initiatives possibles pour aider les librairies. Retrait sur le pas de la porte de livres commandés en ligne et en stock, pré-achat de bons pour faire une belle razzia lors de la réouverture, etc… Bref, n’attendez plus pour soutenir concrètement votre librairie avec ces initiatives qui s’inscrivent clairement dans ce qu’Ernest voilà trois ans appelait “le manifeste de la lecture durable” avec le hastag #makeourbooksellersgreatagain.

La pépite d’Ernest

Et cela nous permet tranquillement d’arriver à la seconde bonne nouvelle. Ernest a déniché pour vous une belle petite pépite que vous pourrez ainsi réserver sur “Je soutiens ma librairie“. Il s’agit d’un livre interdit. C’est du moins le sous-titre de “Écrit la nuit” publié aux éditions Hérodios et signé Ettore Sottsass. Ce livre est une forme d’ovni. Ce sont les carnets sensuels, poétiques, drôles modernes et anti-moderne d’Ettore Sottsass, designer de talent qui inventa notamment la machine à écrire portative mythique Valentine chez Olivetti, qui fonda avec Allen Ginsberg un magazine littéraire et qui aima les femmes, et la vie. Vous ne connaissez pas Sottsass ? Aucun problème. L’auteur de ces lignes, lui-même, n’avait qu’une connaissance parcellaire de l’homme. Peu importe, ce sont les mots qui comptent. Ceux de Sottsass sont vibrionnant, beaux et parfois visionnaires. C’est un petit carnet sensible d’un homme partagé entre joie de vivre et mal-être, et qui se pose la question du sens. “J’ai passer toute ma vie à courir, à courir, à courir derrière quelque chose sans jamais savoir ce qu’était cette chose, à quoi elle ressemblait, où elle se cachait”, écrit Sottsass. Des mots qui résonnent avec nos questionnements de confinés qui cherchons l’après et qui nous demandons si les lièvres que nous courons sont ceux que nous voulons.  C’est une très belle découverte et il est toujours savoureux de se plonger dans “l’interdit”. N’hésitez pas. Vous allez adorer.

Ettore Sottsass, “Ecrit la nuit, le livre interdit”, éditions Hérodios.

Tous les livres du vendredi sont là.

Laisser un commentaire