Uderzo : Irréductible génie de la BD.

Figure du patrimoine mondial de la bande dessinée, Albert Uderzo s’en est allé. Ernest se devait de saluer celui qui a bercé toute une génération de lecteurs, pour le meilleur et pour le rire. Avec en bonus LE quiz ultime sur Astérix.

Mardi dernier, le ciel nous est tombé sur la tête. Alors que jamais nous n’avons autant eu besoin d’un remède miracle pour enrayer la progression du Covid-19, Uderzo s’est éteint, nous laissant seul avec notre chagrin. Que va-t-on devenir sans le père d’Astérix et le co-créateur de la potion magique ? À l’heure où les victimes du Coronavirus tombent les unes après les autres, nos héros ne sont plus des personnages de BD mais des hommes et des femmes qui risquent leur vie 24h sur 24 pour sauver la nôtre dans les hôpitaux. Signe du destin, du côté de Marseille, un druide se démène pour faire adopter un remède miracle : l’hydroxichloroquine. Un nom à dormir debout qu’on croirait sorti d’un album de l’irréductible gaulois. L’avenir nous dira si la molécule aura permis de distribuer des baffes au virus qui asphyxie la planète, mais pour être tout à fait honnête, on ne pouvait craindre plus mauvais scénario que cette disparition survenue en pleine période de confinement qui interdit tout rassemblement, fusse-t-il pour l’enterrement d’un géant du neuvième art. Rien que d’imaginer Uderzo rejoindre son acolyte Goscinny sans cortège ni trompette alors que nous venons tout juste de fêter les 60 ans de son héros, notre cœur se sert.

Un héritage ineffaçable

Car ne nous y trompons pas, l’héritage que laisse derrière lui le dessinateur d’Astérix est ineffaçable. Les trente-huit albums de son héros n’ont pas seulement marqué l’enfance de millions de personnes, ils ont façonné toute une génération, au-delà des frontières gauloises, et suscité nombre de vocations. Combien d’enfants ont découvert la BD et appris à lire grâce à Astérix ? Combien chacun d’entre nous possède-t-il d’albums dans sa bibliothèque ? Combien de fous rires les aventures d’Astérix et Obélix nous-ont-elles provoquées ? Si un dessinateur est avant tout un raconteur d’histoire, alors avec son trait et sa science de la composition, Uderzo en est le génie incarné.

Feuilleter un album d’Astérix, c’est plonger dans l’histoire de France avec un savant mariage des périodes gallo-romaine et contemporaine. Nuls autres qu’Uderzo et Goscinny n’ont su si bien croquer l’identité française, et on ne saurait que trop recommander aux apprentis sociologues de privilégier leur saga gauloise parmi les ouvrages de référence leur permettant d’en comprendre toutes les subtilités. La mort d’Uderzo sonne pour l’enfant qui sommeille en nous la fin de l’innocence.

Certes, le désir de plonger dans un album d’Astérix ou de Tanguy et Laverdure ne disparaitra jamais, car les héros sont immortels, mais l’aventure ne sera plus la même. Uderzo s’en va, son œuvre reste. Et nous, chez Ernest, on s’amuse du clin d’œil du destin qui fait écrire ces lignes à un fou de BD biberonné aux exploits de l’Escadrille des Cigognes, dirigée par un autre Tanguy, dont le fidèle coéquipier se prénomme… Ernest évidemment !

Pour prolonger le plaisir, Ernest a établi un quiz de 20 questions sur Astérix. C’est là. Les notes au dessus-de 17 /20 seront récompensées par deux mois d’abonnement offert à Ernest.