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A quand un monde sans Dieu ?

Kenny Eliason 2RRq1BHPq4E Unsplash

Quand plusieurs événements d'actualité laissent démuni, il faut parfois se tourner vers des ouvrages qui permettent de muscler sa réflexion de militant de la liberté. Le "dictionnaire philosophique d'un monde sans Dieu" de Philippe Val est de ceux-là.

Extension du domaine de la lâcheté et de la bêtise, épisode 423. Cette fois-ci cela se déroule aux Etats-Unis, dans le Minnesota, à l’Université d’Hameline. Erika López Prater, une universitaire spécialiste de l’histoire de l’art à l’université d’Hamline (Minnesota), a été mise à l’écart pour avoir présenté à ses étudiants une peinture médiévale représentant le prophète. La controverse remonte en octobre : la professeure, dans le cadre d’un cours en ligne, diffuse l’une des premières histoires islamiques illustrées du monde, "A Compendium of Chronicles", écrite au 14ème siècle par Rashid-al-Din. L’un des tableaux illustre alors l’ange Gabriel, ordonnant au prophète Mahomet de réciter les paroles de Dieu. Consciente que certains étudiants puissent être gênés par cette représentation, Erika Lopez Prater les a avertis quelques minutes auparavant, autorisant ceux qui le souhaitent à quitter la classe. Le programme de son cours précisait déjà que des personnages saints, comme le prophète ou Bouddha, seraient montrés.
Une étudiante se sentant offensée et estimant que l’image était irrespectueuse a porté plainte à l’administration de l’Université. Et qu’a répondu le doyen ? Qu’en effet cette image d’art chiite du 12e siècle était « inconsidérée », et « irrespectueuse ». En ajoutant que « le respect des étudiants aurait du primer ».
Erika Lopez Prater a été démise de ses fonctions d’enseignante. Ainsi désormais, dans le monde qui vient une enseignante en histoire de l’art ne peut pas montrer des représentations de Mahomet du 12e S à une époque où l’art chiite le représentait.
Un événement qui, une nouvelle fois, vient démontrer le dérèglement de nos systèmes de valeurs, de notre être au monde et de la façon dont certains militants imbéciles veulent museler l’art. C’est une étape de plus qui est franchie. Déjà quand ces ignorants s’attaquaient à l’art de la caricature, ils étaient de vils petits censeurs ridicules, que dire maintenant qu’ils s’attaquent à des représentations artistiques issues de l’art chiite ? Faut-il vraiment se soumettre à des commandements sunnites dictatoriaux ?