2 min

Délicieuse irrévérence

HomeCanard Ernest

Après Mauriac la semaine passée, Frédéric Potier nous emmène cette semaine dans la satire. Celle qui vise juste. Celle du Canard Enchaîné et de ses savoureuses prises de becs. Délicieusement irrévérencieux.

Chères ernestiennes, chers ernestiens,

Depuis que j’ai l’âge de lire la presse, je me délecte des portraits. Mon TOC à moi c’est de commencer les journaux par la fin. Pourquoi ? Une vieille habitude prise à l’adolescence quand je piquais le Libé familial pour y dévorer d’abord le portrait. Car c’est tout un art le portrait : trop piquant, il énerve ; trop complaisant, il endort ; trop flatteur, il compromet.
C’est comme la pâtisserie, tout est affaire d’équilibre, de cuisson et de précision. Arriver à faire ressortir un semblant de vérité d’une personnalité publique en moins d’une page n’est pas donné à tout le monde. Le portrait est à la littérature ce que la biographie est à l’Histoire, une spécialité réservée aux meilleures plumes et aux observateurs les plus aguerris.