Jeudi 31 janvier aura lieu l'élection d'un nouvel académicien. L'élu occupera le fauteuil de Michel Déon. C'est le troisième scrutin pour ce fauteuil prestigieux de l'Académie Française. Mais au fait comment se déroule une élection ? Quelles sont les obligations, les stratégies qu'il faut mettre en place pour entrer à l'Académie ? Frédéric Pennel a mené l'enquête avec Benoit Duteurtre, candidat malheureux en novembre dernier, comme guide. Exquis.
Aux lecteurs qui seraient tentés par l’immortalité, Ernest délivre quelques tuyaux. Les plus jeunes lecteurs aspirant à devenir académiciens ne doivent probablement pas être nombreux. Et pour cause : il s’agit rarement d’un rêve nourri depuis la tendre enfance. Ce n’est pas une présidence de la République dont l’envie peut surgir dès la jeunesse, s’affermir au fil des rasages, jusqu’à devenir une obsession au contact du pouvoir suprême, comme Premier ministre ou même collaborateur à l’Élysée. Devenir académicien s'apparente plutôt à un choix de maturité. Un choix qui doit être enthousiaste car on entame alors un parcours semé d’embûches.
Mais une fois membre de l'Académie, quel accomplissement ! Songez à l'ancien académicien Michel Déon, il semble bien immortel. Même trépassé, il apparaît irremplaçable. Le 31 janvier 2019 aura lieu la troisième élection depuis que son fauteuil a été déclaré vacant. Les deux scrutins précédents se sont achevés par l’absence d’élu. C’est que dans le cercle académique, on choisit chaque membre avec le plus grand soin. Quitte à prendre le temps, si nécessaire.
Des lettres manuscrites pour chaque académicien
L’élection d’académiciens échappe largement à la lumière médiatique. Être une figure populaire ne hâte en rien l’affaire. Lors de la première élection, Frédéric Mitterrand n’y a pas recueilli assez de voix.
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