L’enfant pleure. Il a peur. Cette petite hondurienne a 2 ans. La photo a fait le tour du monde. L’inhumanité de la politique migratoire de Donald Trump a sauté aux yeux du monde. Cet enfant qui pleure c’est une image aussi puissante que celle du petit Aylan, migrant, mort échoué sur les côtes européennes. Cette image évoque aussi des heures très sombres de notre histoire quand des enfants et des parents étaient séparés arbitrairement. Des images qui nous interpellent et qui nous invitent à prendre nos responsabilités de citoyens.
La fiction viendra panser nos plaies
Le temps des responsabilités est aussi celui des mots. Des mots qu’il faut écrire pour résoudre les problèmes, pour dénoncer encore plus fort, pour faire bouger les lignes au-delà de l’émotion. Puis après ces mots là, viendront inévitablement les mots de la fiction. Ceux des écrivains. Ceux qui nous feront vivre l’expérience sensible nécessaire et indispensable à la mise à hauteur d’hommes des grandes questions humaines.
Finalement, les faits d’actualité les plus marquants, les plus durs et émouvants sont souvent ceux qui structurent nos actes personnels et collectifs, puis qui viennent aussi nourrir pour les générations suivantes des morceaux d’architecture artistiques qui sont les marqueurs de nos émotions. Demain, des écrivains s’empareront de ces larmes pour les rendre plus universelles encore et faire surgir les nôtres, une nouvelle fois.
